Le fils de l’ancien président irakien et dirigeant kurde Jalal Talabani a rendu public des documents qui prouvent la coopération de Massoud Barzani avec Israël pour affaiblir le gouvernement central de Bagdad.
Bafel Talabani a révélé dans une interview exclusive à la chaîne d’information France 24, que le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani avait bénéficié du soutien d’Israël pour inviter les terroristes de Daech en Irak.
« Appuyé par Israël, Massoud Barzani a demandé aux terroristes de Daech de se rendre en Irak et affaiblir le gouvernement central de Bagdad et cela pour que les Kurdes puissent renforcer leur mainmise à Erbil et à Kirkouk », a-t-il expliqué.
L’Irak mène depuis plus de deux ans une lutte acharnée contre les terroristes de Daech, un groupe takfiriste-wahhabite qui ne s’est même pas donné la peine de lancer une attaque d’envergure contre la région du Kurdistan.
Loin d’être un simple accident, le refus de Daech de se diriger vers les territoires kurdes était resté une énigme sans réponse jusqu’à présent. Les révélations du fils du défunt Jalal Talabani soulèvent des hypothèses qui auparavant semblaient improbables, d’autant plus que Massoud Barzani n’y a jamais fourni de réponse convaincante.
Existe-il vraiment un lien entre les terroristes de Daech et les autorités du Kurdistan irakien ?
Lorsque Massoud Barzani a décidé de tenir un référendum d’indépendance très controversé, c’est seulement le régime israélien qui l’a soutenu.
Puisque le régime israélien est l’un des principaux sponsors des terroristes de Daech dans la région, le soutien qu’il apporte, d’une part à Daech et de l’autre au Kurdistan, renforce cette hypothèse selon laquelle les responsables du Kurdistan irakien - même s’ils n’ont pas demandé aux terroristes de Daech de venir occuper l’Irak - leur auraient demandé de mettre à l’abri de leurs attaques les territoires du Kurdistan.
Le plan de Massoud Barzani prévoyait d’une part, l’occupation de l’Irak par Daech et de l’autre, la formation d’un État indépendant du Kurdistan irakien par référendum.
Bref, les grands perdants de la crise dont a beaucoup souffert l’Irak, sont Israël, les États-Unis et Massoud Barzani et si ce dernier reste campé sur sa position erronée, le gouvernement central de Bagdad pourrait prendre une décision plus rigoureuse, visant à neutraliser cette sédition alimentée par Barzani.