« Il n’y a aucune possibilité de renégociation, d'ajout ou d'annexe pour le Plan global d’action conjoint (PGAC) », c’est ce qu’a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères en allusion aux multiples cas de violations de l’accord nucléaire par les États-Unis.
Abbas Araqtchi qui s’exprimait, samedi 21 octobre, lors d’une conférence à Moscou sur la non-prolifération d’armes nucléaires, a souligné que non seulement le PGAC constituait un acquis pour la diplomatie dans le sens du règlement pacifique des divergences, mais encore il avait ouvert un nouveau chapitre en ce qui concerne la non-prolifération d’armes nucléaires.
Le diplomate iranien de haut rang a accusé aussi les États-Unis de priver l'Iran des avantages de l'accord sur le nucléaire conclu en 2015 entre Téhéran et les 5+1.
"Ce contexte négatif, créé par l'administration américaine, est en fait une violation de l’accord nucléaire et empêche l'Iran de bénéficier de la levée des sanctions,'' a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqtchi.
"Ceci est totalement inacceptable et aura des conséquences,'' a-t-il dit, ajoutant que le PGAC "doit être pleinement mis en œuvre et que l'Iran doit bénéficier des privilèges de cet accord.
Il a précisé que l'accord sur le nucléaire iranien ne pouvait en aucune façon être renégocié, contrairement à ce que prétendent les États-Unis.
"S'agissant de cet accord, nous considérons qu'il ne peut y avoir aucune possibilité de renégociation, d'ajout, d'annexe ou de quoi que ce soit,'' a-t-il indiqué.
L’une des caractéristiques importantes du PGAC est de créer un équilibre entre les deux principes du TNP, à savoir « l’interdiction de la prolifération d’armes nucléaires » et « l’usage pacifique de l’énergie nucléaire ».
Ledit accord garantit d’une part la dimension pacifique du programme nucléaire iranien et respecte de l’autre le droit iranien à l’usage pacifique de l’énergie nucléaire, selon ce diplomate iranien.
« Alors que l’AIEA a constamment confirmé le respect par l’Iran de l’accord nucléaire, les États-Unis se sont dérobés à leurs engagements et ont violé à maintes reprises l’esprit et le corps de l’accord nucléaire », a-t-il précisé.
Le 13 octobre, le président américain, Donald Trump a refusé de certifier l'application, par l'Iran, des modalités du PGAC, contraignant le Congrès à décider de l'éventuelle restauration des sanctions à l'encontre de l’Iran.