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Tillerson : « Trump veut rester dans l’accord à condition que ses failles soient supprimées »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson sur le plateau de la chaîne d’information CNN. ©Capture d’écran

Le secrétaire d’État américain a déclaré que Washington avait besoin d’une stratégie plus complète pour contrer l’Iran.

Sur le plateau de la chaîne d’information américaine CNN, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a déclaré, ce dimanche 15 octobre, que les États-Unis avaient besoin d’un accord englobant l’ensemble des menaces que, selon lui, ferait planer l’Iran sur le monde.

Rex Tillerson a ajouté que l’administration Trump souhaitait la renégociation de l’accord nucléaire afin de lui apporter des réformes et de combler ses lacunes.

Il a ensuite confirmé les récentes déclarations du chef du Pentagone James Mattis selon lesquelles le maintien de l’accord nucléaire de 2015 s’inscrivait dans le cadre des intérêts nationaux et de la sécurité des États-Unis.

« Cette idée est également partagée par le président américain », a-t-il ajouté.

Tillerson a déclaré que Donald Trump ne voulait pas que le Congrès adopte des sanctions anti-iraniennes de sorte à torpiller l’accord nucléaire.

« Ce que le président des États-Unis cherche est d’opter pour une approche plus complète envers l’Iran. L’actuel accord nucléaire a des failles. Nous pensons que ces failles devraient être supprimées ou bien qu’un nouvel accord devrait être signé. La politique de l’administration américaine s’inscrit en ce sens », a expliqué Rex Tillerson.

Et d’ajouter : « Les États-Unis essaient de voir s’ils sont capables de combler les lacunes que comprend l’accord nucléaire pour qu’ils puissent y rester et coopérer avec les autres signataires et leurs alliés. Cette stratégie pourrait aboutir à la conclusion d’un second accord. »

Rex Tillerson a souligné que l’administration américaine souhaitait l’application à 100 % de l’accord actuel et son respect entier par l’Iran avant qu’elle ne commence à traiter les failles du document.

« Nous avons des préoccupations à ce propos, car nous avons déjà constaté des failles dans l’accord nucléaire signé avec la Corée du Nord, un accord qui est finalement resté stérile. »

Dans une autre partie de cette intervention télévisée, Tillerson s’est attardé sur le dossier nord-coréen, disant que Donald Trump était favorable à la diplomatie pour traiter ce dossier.

« Les efforts diplomatiques se poursuivront, à moins qu’ils aient lancé leur première bombe. Trump ne veut pas entrer en guerre avec la Corée du Nord. »

Interrogé pour savoir si Donald Trump considérait le dialogue avec la Corée du Nord comme une perte de temps, le secrétaire d’État américain a répondu que non.

« Bien sûr que non ! Nous poursuivrons nos efforts diplomatiques, mais Trump dit explicitement qu’une option militaire est également sur la table », a affirmé Tillerson.

Dans un discours prononcé le vendredi 13 octobre, le président américain Donald Trump a refusé de certifier l’accord sur le nucléaire iranien et a réclamé davantage de sanctions contre la République islamique d’Iran.

Moins d’une heure après ce discours, le président de la République islamique d’Iran, Hassan Rohani, a réagi aux insultes de son homologue américain dans un discours retransmis en direct par les chaînes de la télévision iranienne.

Lors de ce discours, le président Rohani a exclu toute renégociation de l’accord nucléaire et menacé de le quitter, si les intérêts de la République islamique d’Iran étaient menacés.

Rappelant le soutien appuyé de la communauté internationale à l’accord nucléaire de 2015, Hassan Rohani a jugé insignifiantes les préoccupations d’un pays qui a utilisé lui-même la bombe atomique contre une nation, pas seulement une fois, mais deux fois.

Rohani a fustigé le ton particulièrement non diplomatique du président américain, qui a insulté sans honte ni remords des millions d’Iraniens.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV