L’accord Téhéran/Moscou/Ankara pour l’établissement des zones de désescalade en Syrie a pu recueillir l’approbation et le soutien de nombreux pays dans le monde.
En inaugurant l’Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP) qui se déroule entre le 14 et 18 octobre à Saint-Pétersbourg, le président russe Vladimir Poutine a souligné que l’accord de partenariat entre l’Iran, la Russie et la Turquie, obtenu à Astana, capitale du Kazakhstan, favoriserait l’application de la résolution 2254 du Conseil de sécurité basée sur le dialogue direct entre le gouvernement de Damas et les opposants syriens, leur coopération pour le démantèlement du foyer du terrorisme et le rétablissement de la paix et la stabilité.
S’adressant aux participants à l’Assemblée de l’UIP dont la délégation iranienne présidée par le président du Parlement iranien Ali Larijani, le président russe a déclaré qu’au cours de ces deux dernières années, le nombre de régions sous contrôle des terroristes avait considérablement baissé, beaucoup d’endroits ayant été libérés et des coups durs portés au terrorisme.
« Nos activités en Syrie se font en réponse à l’invitation du gouvernement de Damas et dans le cadre des lois internationales », a dit M. Poutine.
Il a également appelé la communauté internationale à réfléchir à la reconstruction de la Syrie, après la guerre et à aider au développement social et économique d’autres pays de la région.
Dans une autre partie de ses propos, le président russe a critiqué les sanctions occidentales entravant les relations parlementaires internationales.
«Dans le monde contemporain, il n'y a pas de modèles de développement universels. Chaque pays a son droit naturel et indéniable de déterminer son destin comme l'indique la Charte des Nations unies. Les tentatives étrangères visant à s’immiscer dans les affaires intérieures des États souverains et indépendants sans prendre en considération leurs spécificités nationales ne peuvent qu'apporter du chaos», a-t-il averti.
«Une telle intervention étrangère a conduit à la déstabilisation de la situation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, à l'escalade des tensions dans la région et à la montée de la menace terroriste», a souligné Vladimir Poutine.
Pour rappel, le renforcement des coopérations parlementaires, la lutte contre le terrorisme et les défis sécuritaires, les questions économiques et financières, les droits de l’homme et la démocratie figurent à l’agenda de la réunion à cinq jours de l’Assemblée de l’UIP.