Le démantèlement de l’accord nucléaire est l’un des cinq pas de « l’axe du mal » composé par des États-Unis, l’Arabie saoudite et Israël, pour lancer une nouvelle guerre contre le Hezbollah libanais.
Selon le journal libanais Al-Akhbar, « l’axe du mal » est en train de franchir, rapidement, cinq étapes primordiales, dont le démantèlement de l’accord sur le nucléaire iranien en vue de préparer une prochaine guerre contre le Hezbollah.
Première étape : retirer l’Irak de l’axe de la Résistance
De nombreuses tentatives sont en cours afin d’écarter l’Irak de l’axe de la Résistance, dont la plus importante consiste à démembrer ce pays, à y créer des États ethniques et à éloigner les forces politiques irakiennes de l’Iran. À titre d’exemple, l’Arabie saoudite a commencé à faire appel à certaines forces chiites pour les éloigner de l’Iran ou du moins à les mettre dans une position de neutralité. D’autre part, Israël a été chargé d’apporter un soutien explicite au référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien pour que les États-Unis et l’Arabie saoudite se ne trouvent pas dans l’embarras.
Le démembrement de l’Irak et la mise en place d’un État kurde soutenu par « l’axe du mal » visent à faire entrer l’Iran, la Turquie et la Syrie dans une guerre à long terme avec ce nouvel État.
Deuxième étape : démanteler l’accord nucléaire et le rendre inefficace pour l’Iran
La deuxième étape pour laquelle œuvre « l’axe du mal » consiste à démanteler l’accord sur le nucléaire iranien et à retourner au régime des sanctions afin d’isoler l’Iran sur la scène internationale.
Le plan du président américain Donald Trump est soutenu par beaucoup de personnes aux États-Unis qui estiment que le démantèlement dudit accord provoquera des divergences de vues entre les conservateurs et les réformateurs à l’intérieur de l’Iran.
Troisième étape : affaiblir la Syrie après la victoire de Damas sur le terrorisme
Après l’échec des espoirs qu’avaient placés les États-Unis dans le terrorisme, Washington travaille sur deux questions en Syrie. Primo, il entend renforcer les Kurdes de Syrie pour les inciter à avoir un État indépendant kurde. Secundo, il tente, avec force, de faire participer les opposants syriens à toute négociation sur le règlement politique de la crise en Syrie et d’entraver toute décision du gouvernement syrien concernant une confrontation avec les Kurdes ou Israël.
Quatrième étape : imposer des restrictions à la Résistance à Gaza
La quatrième étape a commencé depuis l’Égypte, où ses dirigeants sont parvenus à rassembler à la table de la réconciliation l’Autorité autonome palestinienne et le mouvement Hamas. Mais l’objectif essentiel de la gestion de Gaza par l’Autorité autonome est parfaitement résumé dans les propos de son leader Mahmoud Abbas. « Mon gouvernement ne permettra pas qu’une organisation analogue au Hezbollah voie le jour à Gaza », avait-il dit. Ces déclarations de Mahmoud Abbas ont été tenues en réponse à la demande du Hamas de répéter l’expérience du Liban, c’est-à-dire de permettre à la Résistance de conserver ses armes. Cela veut dire que désormais la Résistance à Gaza aura des restrictions politiques et non politiques.
Cinquième étape : imposer un boycott financier au Hezbollah
Le président américain est en train, hâtivement, de préparer une loi portant sur de nouvelles sanctions contre le Hezbollah. Quant à l’Arabie saoudite, elle a commencé à convoquer toutes les parties ayant déjà travaillé pour l’Alliance du 14-Mars, afin de former un front uni lors des prochaines élections parlementaires au Liban.