Les déclarations du président français, Emmanuel Macron, sur une renégociation de l’accord nucléaire iranien ont suscité les réactions britannique et allemande, a rapporté le quotidien américain The Wall Street Journal (WSJ).
Selon le WSJ, certains partenaires européens de la France ont mis Paris sous pression, l’appelant à s’abstenir de toute déclaration ou de prise de position pour apporter un complément à l’accord signé en 2015, Paris réclamant un complément qui « limiterait les activités balistiques conventionnelles de l’Iran ».
Le jeune président français a posé dans ses récentes déclarations la possibilité d’un « complément » à l’accord mettant sous pression l’Iran au sujet de son programme de défense balistique.
Ces déclarations interviennent alors que les parties européennes signataires de l’accord sont en train de préparer une réponse à la décision définitive à venir de Trump sur l’accord nucléaire. La déclaration européenne sur la question doit être naturellement publiée peu après celle de Trump, car la position finale des Européens dépendra beaucoup de la décision américaine.
Macron a déclaré lors de son intervention à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU qu’il veut garder l’accord nucléaire iranien mais y ajouter « deux ou trois piliers ».
« Nous devons ajouter deux ou trois autres piliers : un pour un meilleur contrôle des missiles balistiques et des activités balistiques, qui ne sont pas couverts par l’accord de 2015 ; un deuxième pour l’après-2025 parce que l’accord ne couvre pas la situation après 2025 ; et un troisième pour ouvrir des discussions avec l’Iran sur la situation actuelle dans la région » du Moyen-Orient, a-t-il ajouté.
Cette position a suscité non seulement les réactions des pays européens engagés dans l’accord nucléaire, mais aussi celle de la Chine et de la Russie.
Selon le WSJ, il y a des inquiétudes sur le fait qu’une telle position prise depuis Paris affaiblisse la position commune des Européens envers l’accord historique nucléaire et finisse par toucher le Plan global d’action conjoint lui-même, comme le souhaitent les États-Unis de Trump.
Donald Trump menace de se retirer de l’accord bien que l’Iran le respecte à la lettre, de l’aveu même de l’Agence internationale de l’énergie atomique.