Le gouvernement irakien refuse toujours de tomber dans le piège tendu par Barzani : le dialogue que propose Erbil n'est en réalité destiné qu'à aplanir le terrain à l'indépendance du Kurdistan irakien, car un dialogue impliquera forcément "les médiateurs occidentaux", qui eux, veulent imposer l'idée d'une confédération Erbil-Bagdad, quitte à amputer l'Irak de son "Kurdistan".
Le conseil suprême politique du Kurdistan irakien s’est dit prêt, mercredi 11 octobre, à ouvrir les négociations « sans condition préalable ». Seul hic : ce dialogue est non-constitutionnel puisque le référendum l'a été.
Publiant un communiqué, le conseil suprême du Kurdistan irakien s’est déclaré prêt, à l’issue d’une réunion dirigée par le président de la région autonome, Masoud Barzani, à s’asseoir à la table de négociations avec le gouvernement central de Bagdad, a rapporté l’agence d’information russe, Sputnik.
« L’entrée en vigueur de la séparation nécessite des négociations constructives et engagées avec le gouvernement central de Bagdad », a insisté le conseil suprême du Kurdistan irakien.
La région du Kurdistan a organisé un scrutin présidentiel en 2009, remporté par Barzani, et des élections parlementaires en 2013, mais le parlement a été dissou par Barzani puisqu'il voulait enquêter sur les accusations de détournement de fond formulées contre le président. Le Parlement n'a siégé qu'une seule fois et pour valider le processus référendaire. Le mandat de Massoud Barzani, actuel président de la région kurde, a expiré quant à lui le 19 août 2015.
Le Kurdistan irakien vit des moments difficiles, les partis politiques et la population étant de plus en plus divergent sur l'issu d'un vote qui s'inscrit dans le sens des projets divisionnistes des grandes puissances dans la région.
Irak : les Kurdes fortement divisés https://t.co/SuQPMFskMz pic.twitter.com/33BPglM4oc
— Press TV Français (@PresstvFr) October 12, 2017