Le journal londonien Al-Araby Al-Jadeed s’est penché, dans un article daté du mardi 10 octobre, sur l’antécédent des relations entre les dirigeants du Kurdistan irakien et le régime israélien, affirmant que les résultats annoncés par les autorités du Kurdistan irakien sur le référendum d’indépendance du 25 septembre dernier étaient montés de toute pièce et non authentiques.
L’article d’Al-Araby Al-Jadeed souligne que les allégations des médias kurdes irakiens selon lesquels 72% des électeurs s’étaient rendus aux urnes ne sont que de propagande médiatique dont le but est de suggérer que le taux de participation, même à Kirkouk et Souleimaniye, était élevé.
Citant un commandant des Peshmergas kurdes, le journal londonien écrit que le taux de participation au scrutin sur l’indépendance du Kurdistan irakien était proche de 50%.
Aux dires de ce commandant kurde qui cite la commission électorale du Kurdistan irakien, la moitié des habitants du Kurdistan irakien ont voté contre l’indépendance et le taux de participation à Souleimaniye s’élevait à 50% et non pas à 72%.
Al-Araby Al-Jadeed affirme également que seulement 27% des habitants d’Halabcha avaient participé au référendum du 25 septembre dernier. La faible participation à Halabcha a amené un député de la fraction de l’Union patriotique du Kurdistan au Parlement irakien à dire que les partisans de Massoud Barzani souhaitaient un bombardement chimique sur Halabcha.
Les chaînes de télévision de la région du Kurdistan irakien avaient déclaré que 5.200.000 électeurs étaient appelés à se rendre aux urnes, le 25 septembre dernier. Cela signifie que plus de 10 millions de Kurdes vivent en Irak ; ce chiffre est pourtant non fiable, car les Kurdes ne constituent que 13% de la population d’Irak.
La chaîne kurde Rudaw a annoncé, pour sa part, que 4 millions d’électeurs étaient éligibles à prendre part au vote, ce qui n’est pas conforme aux réelles statistiques.
Les divergences d’estimation sur le taux de participation au référendum d’indépendance du Kurdistan irakien témoignent de l’échec cuisant de ce scrutin et du fait que les Kurdes ne cherchent pas la séparation.