Bien que le président des États-Unis puisse renoncer à l’accord nucléaire, signé avec l’Iran, et réimposer les mêmes sanctions contre la République islamique d’Iran, le groupe français Total compte continuer de développer la phase 11 du champ gazier de Pars Sud.
Le président-directeur général de Total Patrick Pouyanné a déclaré qu’il était, dès le début, conscient des problèmes de ce contrat :
« Nous savions que ce ne serait pas une route facile quand nous avons signé ce contrat, mais je préfère avoir un problème à résoudre et une opportunité plutôt que de ne pas signer et de n’avoir donc aucune opportunité. »
Patrick Pouyanné s’est dit résolu à honorer le contrat qu’il a signé en matière de développement de la phase 11 du champ gazier de Pars Sud.
« Les États-Unis n’ont jusqu’ici fait aucune pression sur Total quant à sa coopération avec les Iraniens. Je ne reçois aucun ordre ni du gouvernement français ni des États-Unis. Tout ce que je fais est de reconnaître cette réalité que chaque pays a le droit de déterminer sa politique étrangère », a expliqué le président-directeur général de Total.
À la tête d’un consortium international, le géant français Total a signé, le 3 juillet 2017, un accord de 4,8 milliards de dollars pour développer un important champ gazier à Pars Sud. Il s’agissait du premier contrat pétrolier signé entre l’Iran et une société occidentale, après la conclusion de l’accord nucléaire.
Total est l’opérateur et l’actionnaire majoritaire à 50,1 % de ce projet gigantesque aux côtés de la compagnie iranienne Petropars, filiale de la NIOC (19,9 %), et de la compagnie nationale chinoise CNPC (30 %).
Le développement de la phase 11 du champ gazier de Pars Sud permet la production de deux milliards de pieds cubes de gaz naturel acide à partir des gisements offshore de cette phase et le transfert de cette quantité de gaz vers la côte.