TV

Vote kurde: Bagdad aura-t-il besoin d'un soutien irano-turc ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le parade des troupes turques à Ankara. (Photo d'illustration)

Dans une note consacrée à la crise liée au référendum d’indépendance du Kurdistan irakien, ancien conseiller à la sécurité nationale irakienne a écrit que si le gouvernement de Bagdad déciderait de procéder à une confrontation militaire avec le président du Kurdistan irakien, il n’aurait pas besoin de soutien militaire iranien et turc.

Massoud Barzani tente d’adopter un ton plus calme et plus équilibré dans ses discours, mais il semblerait que le cours des évènements ainsi que les démarches suivies par le Parlement et le gouvernement irakiens renforcent l’opposition populaire aux tentatives de ce dernier visant à imposer ses diktats à l’Irak.

Wafiq al-Samerai, ancien conseiller à la sécurité nationale irakienne. (Photo d'archives)

S’exprimant sur sa page Facebook, Wafiq al-Samerai a souligné : « Sur la base des informations et rapports actuels, l’Irak n’a pas besoin d’une intervention militaire étrangère. Après la répression de Daech, la plupart des forces irakiennes sont désormais libres et Daech ne constitue plus une menace pour le pays, c’est pourquoi les opérations des forces irakiennes sont actuellement limitées et sporadiques. »

Il a ajouté que l’option de la fermeture des frontières par l’Iran et la Turquie avec le Kurdistan irakien n’est pas d’actualité, à condition qu’ils décident de renverser le régime de Massoud Barzani en l’espace de quelques semaines, simultanément aux affrontements des forces irakiennes avec les militaires de la région du Kurdistan irakien.

Selon l’ancien conseiller du président irakien, les trois points suivants peuvent être la meilleure réaction du gouvernement irakien face au projet de l’indépendance du Kurdistan irakien:

1- La suspension des exportations pétrolières via les oléoducs ou par le biais des camions-citernes vers la Turquie et l’Iran.

2- L’interdiction des importations de marchandises non alimentaires et non médicales de la Turquie et de l’Iran.

3- La remise en question de la légitimité du référendum (puisqu'il est non constitutionnel) et de Barzani lui-même qui a dissous le Parlement pour éviter toute confrontation avec les députés kurdes.

Tout en apportant son soutien aux « droits légitimes du peuple kurde », Wafiq al-Samerai a affirmé que les politiques imprudentes de Massoud Barzani avaient radicalisé la situation, un Barzani qui a foulé au pieds ses engagements envers le gouvernement irakien et la communauté internationale.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV