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Référendum : derniers discours d’al-Abadi et de Barzani

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les drapeaux de l’Irak et du Kurdistan irakien. (Photo d’illustration)

À la veille d’un référendum très controversé sur l’indépendance du Kurdistan d’Irak, le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi s’est exprimé dans une conférence de presse, qualifiant les dirigeants kurdes de « corrompus ».

« Bien que la région du Kurdistan reçoive un quart du pétrole irakien, elle n’a pas encore payé les salaires de ses employés. Il ne faut pas que les biens publics au Kurdistan soient monopolisés par certains responsables. Les responsables kurdes sont corrompus. Il faut que le peuple du Kurdistan interroge ses responsables sur le pétrole qu’ils ont vendu pendant cette période. Les responsables du Kurdistan vendent 900 000 barils de brut par jour, soit un quart du pétrole que produit l’Irak. Cependant, ils ont réduit les salaires au Kurdistan. Pourquoi ne peuvent-ils pas les payer ? Les responsables kurdes gagnent une importante quantité de pétrole par rapport aux autres régions d’Irak alors que le gouvernement central de Bagdad, malgré tous les problèmes qu’il a vécus à cause de la guerre, n’a pas réduit ni suspendu les salaires des fonctionnaires. »

Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi s’exprime lors d’une interview accordée à The Associated Press à Bagdad, le 16 septembre 2017. ©AP

Le Premier ministre irakien a ensuite souligné que son gouvernement ne reconnaîtrait jamais les résultats du référendum d’indépendance.

« Le gouvernement central d’Irak n’abandonnera jamais ses citoyens kurdes et il s’oppose vivement au sectarisme. L’Irak appartient à tous les Irakiens », a-t-il conclu.

De son côté, le chef du Kurdistan irakien Massoud Barzani a déclaré, le dimanche 24 septembre à Erbil, que les Kurdes espéraient voir la formation d’un système fédéral et démocratique, après la chute de Saddam Hussein.

« Erbil est résolu à organiser le référendum et il ne se laisse pas intimider par les pressions, car c’est uniquement l’indépendance qui pourra nous aider à atteindre nos objectifs et à régler nos problèmes. Nous entretiendrons de bonnes relations avec nos voisins conformément aux lois internationales », a déclaré Massoud Barzani.

Le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani s’exprime lors d’une conférence de presse à Erbil, le 24 septembre 2017. ©Reuters

Le chef du Kurdistan a dit que cette région avait déjà tenté de régler ses problèmes avec le gouvernement central irakien.

« On se prépare à élaborer l’avant-texte de la nouvelle Constitution du Kurdistan », a-t-il ajouté.

Il a souligné que le Kurdistan était prêt à neutraliser toute attaque militaire, bien qu’il n’en ait prévu aucune.

Barzani a menacé le gouvernement central en disant que tout acte provocateur à Kirkouk serait accompagné d’une riposte sérieuse.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV