L'explosion d'une bombe artisanale à Kirkouk dans le nord de l'Irak a fait des morts et des blessés alors que les Kurdes d'Irak s'apprêtent à participer au référendum du 25 septembre sur l'indépendance. La ville pétrolifère de Kirkouk qui ne fait pas partie de la région autonome de Kurdistan d'Irak a été appelée par le président Barzani à prendre part au vote, appel " périlleux" qui risque de déclencher de sanglants combats fratricides dans la ville.
Une explosion s'est produite, samedi 23 septembre, dans la ville de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, faisant trois morts et cinq blessés parmi les Peshmergas kurdes.
"Trois Peshmergas kurdes ont été tués et cinq autres blessés samedi lorsqu'un engin explosif a été actionné non loin de leur véhicule", a annoncé une source au sein des forces de sécurité.
L'explosion s'est produite à Daquq dans le sud de Kirkouk.
La ville de Kirkouk, chef-lieu de la province éponyme, abrite des populations kurdes, arabes et turkmènes. Mais s'il est établi que Kirkouk participe au référendum, cela ne fait pas l'objet d'unanimité. Il y a quelque jours de cela, les partis turcomans de Kirkouk ont exprimé leur vive opposition à la tenue de ce référendum qu’ils ont qualifié de contraire à la loi constitutionnelle de l’Irak.
Pour beaucoup d’analystes, si Erbil convoite tant Kiurkuk, c'est pour doter " le futur État kurde de la seconde ville pétrolifère de l'Irak".
À l’approche de la date prévue pour le référendum controversé sur l’indépendance du Kurdistan irakien, les Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi) n’ont pas exclu d'avoir recours à une action militaire à Kirkouk, "si le besoin s'en faisait ressentir".
De son côté, l’autorité centrale de Bagdad a annoncé n’avoir pas l’intention d’envoyer des forces sécuritaires assurer le bon déroulement du vote à Kirkouk.