Quelques jours après la rencontre du Premier ministre israélien et le président russe à Sotchi, Moscou a averti qu’il apposerait son veto à toute mesure américano-israélienne contre le Hezbollah au sein du Conseil de sécurité.
Selon l’agence de presse iranienne Fars News qui cite le numéro du mardi 5 septembre du journal israélien Haaretz, la Russie a œuvré dans les coulisses pour s’assurer que toute référence à l’activité militaire du Hezbollah au Liban serait supprimée du mandat de renouvellement de la mission de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban).
En effet, la décision de la semaine dernière du Conseil de sécurité de reconduire la mission de la FINUL, à la différence des années précédentes, n’était qu’une question technique. Sous les pressions constantes des États-Unis et d’Israël, plusieurs paragraphes avaient été ajoutés à la teneur du mandat exigeant une présence renforcée de la FINUL dans le sud du Liban. Le texte donnait ouvertement les pleins pouvoirs à la FINUL contre tout éventuel cas de violation de la résolution 1701, adoptée après la deuxième guerre du Liban, précise le rapport.
Au cours de discussions sur les termes et expressions utilisées dans le mandat renouvelant la mission de la FINUL, d’importants paragraphes proposés par Washington et Tel-Aviv ont été supprimés. Les efforts constants de Moscou ont en effet permis de supprimer les paragraphes suggérant que les activités militaires du Hezbollah dans le sud du Liban constituaient des cas de violation de la résolution 1701.
À rappeler que la FINUL a été créée en mars 1978, avec pour mission de superviser le retrait des forces israéliennes du sud du Liban.
Deux autorités israéliennes ont reconnu que la délégation américaine avait ajouté plusieurs paragraphes au texte du mandat de renouvellement de la FINUL, au cours de négociations pour finaliser la teneur du mandat.
Les diplomates russes participant aux discussions ont rejeté la version américaine du mandat de renouvellement de la FINUL, menaçant d’apposer leur veto si le texte contenait la moindre allusion au Hezbollah libanais, ont ajouté les diplomates israéliens.
Le Conseil de sécurité a renouvelé, le 31 août, pour un an, le mandat des quelque 10 500 Casques bleus présents dans le sud du Liban, qui arrivait à échéance fin août.