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Irak: Israël pour l’indépendance du Kurdistan

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Plusieurs pays dans le monde insistent sur l’intégrité territoriale de l’Irak. (Photo d'archives)

Le quotidien Al-Quds Al-Arabi a écrit que la plupart des pays du monde dont les États-Unis, la Russie et l’Allemagne sont contre l’organisation du référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien, alors qu'Israël est clairement pour.

La décision des responsables du Kurdistan irakien censée organiser en septembre prochain un référendum sur l’indépendance s’est heurtée à l’opposition d’un grand nombre des membres de la communauté internationale. Mais Israël reste la seule partie qui y a apporté son appui. 

Le président de la région du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a fixé le 25 septembre prochain pour l’organisation du référendum dont les résultats ne sont pas contraignants mais pourront être un indicateur de la tendance des Kurdes à s’unir ou à se désunir.  

Plusieurs pays occidentaux et régionaux font face à l’organisation du référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien et qualifient d’erreur la décision de Massoud Barzani.

Bagdad s’y oppose farouchement si bien que le Premier ministre Haïdar al-Abadi a réaffirmé que la tenue du référendum compliquerait davantage des problèmes entre Bagdad et Erbil au lieu de les surmonter.

Le Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi. (Photo d'archives)

« Ce référendum n'est pas opportun », a-t-il renchéri. Il a mis l’accent sur la nécessité de respecter la Constitution irakienne.

« Nous vivons dans la même patrie, la région du Kurdistan irakien fait partie de l’Irak et les Kurdes sont nos citoyens de première classe et ils le resteront », a-t-il réitéré.

Lors d’une rencontre avec une délégation spéciale chargée de négocier sur la tenue du référendum sur l’autonomie du Kurdistan irakien, le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim Jaafari a déclaré: « Le référendum n'est pas dans l'intérêt de l'unité en Irak, un pays qui vient d'être sauvé de la guerre contre Daech. Aucun pays n’a soutenu ce référendum et tout le monde croit que l'unité de l'Irak est importante pour la stabilité de la région. La séparation du Kurdistan irakien ne profitera à personne et nous respectons l’opinion des citoyens kurdes à cette condition qu’elle s’inscrive dans le cadre de la Constitution. »

Le chef de la diplomatie irakienne, Ibrahim Jaafari. ©Reuters

De l’autre côté, l’Iran n’a pas hésité à déclarer son opposition à la tenue du référendum. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi s’est attardé sur le sujet pour dire: « À ce sujet, la position de Téhéran est bien évidente. L’Iran soutient l’intégrité territoriale et la souveraineté irakiennes. »

Bahram Qassemi (Archives)

Ce diplomate iranien a appelé Bagdad et Erbil à recourir au dialogue pour dénouer les désaccords. « Dans la conjoncture actuelle, l’Irak a besoin de solidarité et de cohésion nationale plus que jamais », a-t-il préconisé.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a pour sa part réaffirmé que Moscou soutenait l’intégrité territoriale et l’unité de l’Irak.

Maria Zakharova ©GETTY IMAGES

« Je voudrais souligner encore une fois que la Russie soutiendra l’intégrité territoriale de l’Irak et qu’il faudrait que Bagdad et Erbil recourent au dialogue pour régler les problèmes », a-t-elle rajouté.

Cette annonce de Barzani fait face à une forte opposition interne. Des partis politiques, des hommes d’affaires et des intellectuels au Kurdistan s’opposent aussi à cette décision, parce qu’ils constatent que le référendum intervient dans une situation interne critique, sans le soutien de la communauté internationale.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV