Les États-Unis, la Turquie et le chef de la région autonome du Kurdistan irakien ont exercé des pressions sur les Hachd al-Chaabi pour les empêcher de participer à l’opération de libération de Tal Afar, a confirmé un des commandants des Unités de mobilisation populaire irakiennes.
« Ces pays régionaux et extra-régionaux ont défini et imposé une ligne rouge à ne pas franchir aux Hachd al-Chaabi, cherchant par ce geste à faire obstacle à la participation des forces des Hachd à l’opération de reconquête de Tal Afar », a indiqué le commandant Jawad al-Talibawi.
« Les États-Unis, la Turquie et Massoud al-Barzani cherchent au moyen de ces pressions exercées sur les Hachd à les tenir à distance et à les mettre devant un obstacle infranchissable pour éviter qu’elles puissent participer à l’opération de Tal Afar », a-t-il expliqué, affirmant que d’importants groupes affiliés aux Hachd avaient reçu des ordres leur interdisant de prendre part à ces opérations.
« Les Hachd al-Chaabi constituent une composante du système militaire irakien, mais il existe des critiques à leur encontre venant de l’extérieur. Nous disposons de moyens et de forces suffisants pour participer à cette opération de libération, mais nous n’avons reçu depuis des derniers mois aucun ordre allant dans ce sens », a-t-il ajouté.
« Nous avons exhorté le Premier ministre et le chef d’état-major de l’Irak à tenir les promesses qu’ils ont faites aux forces des Hachd en les laissant contribuer à l’opération pour libérer Tal Afar », a expliqué al-Talibawi.