Dans un récent article, le journal The Jerusalem Post critique tout rapprochement d’Israël avec l’Arménie, pays « dépourvu de toute perspective économique prometteuse » et qui, du fait de ses liens privilégiés avec l’Iran, « ne devrait occuper aucune place dans la diplomatie israélienne ».
« Alors que l’Arménie entretient depuis près de 25 ans d’excellentes relations avec l’Iran, n’est-il pas risqué de vouloir se rapprocher de ce pays, surtout qu’Israël a des liens stratégiques avec la République d’Azerbaïdjan, ennemi traditionnel des Arméniens ? » affirme le texte.
Et de poursuivre :
« L’Azerbaïdjan fournit près de 65 pour cent des besoins en pétrole israéliens en échange de produits technologiques haut de gamme (des armements, NDLR). »
Dans la suite de l’article, le directeur du Bureau israélien des projets internationaux pour la société explique en détail les relations privilégiées qu’entretient Tel-Aviv avec Bakou dans les domaines « économique, militaire et culturel », et rend hommage à l’Azerbaïdjan pour « avoir créé des conditions de vie très décentes pour les juifs azerbaïdjanais ».
L’article ajoute : « Mais pourquoi faut-il vendre des armes à Erevan puisque nous n’entretiendrons pas de liens stratégiques avec ce pays ? La réalité est que nos relations avec l’Arménie sont inexistantes. De plus, c’est un pays sans aucun horizon économique qui se nourrit des largesses russes. »
Le journal israélien évoque à la fin la vente de quelque 5 milliards de dollars d’armements israéliens à Bakou, « la seule capitale eurasiatique avec laquelle Israël entretient d’excellentes relations », pour mettre en garde les autorités de Tel-Aviv en ces termes : « Si Israël vend des missiles antichars Spike à l’Arménie, il n’y aurait aucune garantie pour que ces missiles ne tombent pas un jour entre les mains du Hezbollah ou de l’Iran. »