Dans le cadre du projet de mur de séparation, les autorités israéliennes ont annoncé qu’un tronçon de 42 km, dont les travaux avait débuté en janvier, avait été achevé au sud d’al-Khalil en Cisjordanie.
Barrière de séparation, grillage de séparation, clôture de sécurité, zone de clôture, barrière antiterroriste, muraille de protection : les dénominations abondent dans les bouches israéliennes. Néanmoins, quel que soit le nom donné à cette hideuse construction en blocs de ciment de 8 mètres, l’objectif reste le même : séparer.
Ce « mur de la honte », appellation donnée par les opposants à ce projet, part du point de passage de Tarqumiya à l’est d’al-Khalil et arrive au point de passage de Mitar dans le sud des monts de Judée.
Le 9 juillet 2004, le projet s’était heurté au verdict consultatif de la Cour pénale internationale de La Haye le jugeant illégal et exigeant sa démolition ainsi que le paiement d’une indemnisation à tous ceux à qui ce projet a porté préjudice.
Malgré cela, le régime israélien, en faisant fi de cette décision, a poursuivi les travaux de construction jusqu’à ce que la longueur du mur atteigne 402 kilomètres en 2016, sur un total prévu de 703 km.
À ce projet vient s’ajouter la construction de blocs comprenant 1 000 logements dans la colonie de Betar Illit en Cisjordanie, à laquelle le Premier ministre israélien a donné son feu vert, alors que la résolution 2334 du Conseil de sécurité interdit pourtant toute nouvelle colonie sur les terres privées des Palestiniens.