Le quotidien Al-Youm s'est penché sur les récents essais balistiques effectués par l’Iran, Ansarallah du Yémen et la Corée du Nord.
Dans son éditorial, Al-Youm se focalise essentiellement sur une analyse de la stratégie adoptée par l’Iran, la Corée du Nord et Ansarallah face à l’arrogance américaine.
L’article en question paru ce lundi 31 juillet souligne que ces essais balistiques ont inquiété les États-Unis et leurs alliés européens car les rapports de force pourraient changer.
Ainsi, au Yémen, Ansarallah a testé le missile Barkan-1 qui a visé la ville de Taëf en Arabie saoudite; l'Iran, une fusée iranienne (Simorgh) conçue pour propulser un satellite dans l’espace; et la Corée du Nord, un missile intercontinental fabriqué localement dont le tir a été supervisé personnellement par le dirigeant Kim Jong-Un.
Ces trois pays représentent une menace pour les États-Unis, un front anti-américain, avec des alliés au Moyen-Orient et en Asie de l’Est, souligne le quotidien.
Plus offensifs que jamais, les États-Unis n’ont pas tardé à répliquer. Washington et son allié sud-coréen ont répondu dès le lendemain au lancement d’un missile nord-coréen par des manœuvres militaires conjointes. Vis-à-vis de l’Iran, ils ont adopté de nouvelles sanctions visant son programme balistique.
Pyongyang, toujours campé sur ses positions anti-américaines, met à défi l’administration arrogante de Trump. Malgré le fait que la tension avec les États-Unis a atteint son paroxysme, Pyongyang a fait savoir qu’il n’avait nullement envie de déclencher une guerre. En un mot, la Corée du Nord dit être la victime, non pas l’agresseur.
Même réaction de la part de Téhéran. Les Iraniens, réactifs aux nouvelles sanctions illégales des États-Unis, ont déclaré qu’ils ne renonceraient pas à leur programme balistique « légitime » qui ne vise qu’à augmenter leurs capacités défensives. Ils estiment que la question relève des affaires internes et ne concerne aucun pays étranger.
Le journal va encore plus loin dans son analyse du front anti-US pour dire que bien que les États-Unis possèdent des bombardiers et des lance-missiles ultra-modernes, l’autre partie en pleine progression sur le plan balistique pourrait se présenter comme une menace militaire potentielle et grandissante pour la Maison Blanche.
Pour conclure l’éditorialiste d’Al-Youm écrit que face aux ambitions expansionnistes des États-Unis, les missiles balistiques de la troïka Iran-Ansarallah-Corée du Nord avaient créé un effet dissuasif susceptible de changer les rapports de force.
Il s’agit là des « missiles de résistance » - et non pas d'une guerre - qui feraient valoir les droits des opprimés du monde face à l’Arrogance, finit le journal.