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Iran/sanctions : que cherche l’Amérique ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Sénat américain. (Archives)

Les nouvelles sanctions anti-iraniennes du Congrès américain concernent « les droits de l’homme, la lutte contre le terrorisme et le programme balistique ».

En vertu de ce nouveau plan américain, les individus et les institutions accusés de violation des droits de l’homme, de vente d’armes lourdes à l’Iran et d’implication dans la déstabilisation de la région et le développement du programme balistique de la RII seront inscrits sur la liste de nouvelles sanctions des États-Unis.

Deux jours après la Chambre des représentants, le Sénat américain a adopté, le jeudi 27 juillet, avec 98 voix pour et 2 voix contre, un projet de loi pour imposer des sanctions contre la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. Ce projet de loi doit être envoyé à la Maison-Blanche afin que le président américain Donald Trump décide de le signer ou d’opposer son veto.      

Selon ce nouveau projet de loi, outre de nouvelles sanctions anti-iraniennes, les prérogatives de Donald Trump lui permettant de réduire les sanctions contre la Russie seront restreintes et ce dernier ne sera pas en mesure de lever les sanctions anti-russes sans le feu vert du Congrès.

Dans ce droit fil, Heshmatollah Falahat Pishe, membre de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien s’est penché sur l’adoption du nouveau projet de loi américain contre l’Iran, la Russie et la Corée du Nord pour dire :

« Il s’agit de la “mère des sanctions” parce que c’est la première fois que ces sanctions concernent plusieurs pays à la fois et que toutes les sanctions non nucléaires à l’encontre de l’Iran ont été réactualisées. »

Ce parlementaire iranien a ajouté qu’après la victoire de la Révolution islamique en Iran, des sanctions visant « la situation des droits de l’homme, les capacités balistiques et le soutien au terrorisme » avaient été imposées à la RII. « Maintenant, toutes ces sanctions ont été réactualisées et regroupées dans le cadre d’une loi que Trump ne peut pas annuler à moins que le Congrès ne donne son feu vert », a-t-il précisé, sans manquer de rappeler que ces nouvelles sanctions ne visaient pas le nucléaire iranien afin que l’accord nucléaire ne soit pas violé.

« Mais conformément aux clauses de l’accord nucléaire, toute sanction privant l’Iran des avantages du Plan global d’action conjoint (PGAC) serait une violation de l’accord nucléaire », a-t-il conclu.

Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche le 24 mars 2017. ©SIPA

Cela étant dit, tout comme Donald Trump l’a déjà annoncé, les États-Unis cherchent à démanteler l’accord nucléaire. Mais ce jeu a été planifié par Washington afin que l’Iran soit le premier à se retirer de cet accord et que les États-Unis puissent associer tous les membres du Conseil de sécurité à leurs démarches anti-iraniennes et arriver à un consensus au niveau international.

Ce faisant, on peut prévoir que l’Iran doive s’attendre à de plus de pression dans les prochains mois afin que les autorités iraniennes optent pour la sortie du PGAC.   

Lire aussi : Sanctions US contre l’Iran : les USA cherchent à cacher leurs défaites dans la région

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV