"L'esprit" de l'accord signé en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances n’a pas été respecté, a prétendu Washington.
Selon une haute autorité du gouvernement américain, le secrétaire d’État Rex Tillerson a mis le Congrès au courant de cette prétendue violation de « l’esprit » de l’accord nucléaire par l’Iran.
Le gouvernement américain a confirmé lundi soir 17 juillet que l’Iran a respecté ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire conclu avec les grandes puissances à Vienne en 2015. Pourtant, l’administration Trump qui a décidé de ne pas «déchirer» le document international, choisira «l’option de renégociation sur une application plus stricte de l’accord ou l’imposition de nouvelles sanctions» à Téhéran pour ses prétendus «soutiens au terrorisme».
Selon ce rapport, au cours d’une réunion d’une heure, organisée le mercredi dernier, tous les grands conseillers généraux de Trump l’ont exhorté à préserver l’accord sur le nucléaire iranien, parmi lesquels, le secrétaire d’État Rex Tillerson, le secrétaire à la Défense James Mattis et le conseiller à la sécurité nationale, le général McMaster et le général Joseph Dunford, chef d'état-major.
Toujours selon cette haute autorité du gouvernement américain qui a requis l’anonymat, Trump a consacré 55 minutes de la réunion à répéter au public qu’il voulait pas respecter le Plan global d’action commun, mais qu'il a fini par être convaincu de préserver l’accord à condition que son équipe prépare une nouvelle option anti-iranienne.
Succès majeur de la diplomatie internationale et réussite politique de son prédécesseur Barack Obama, l'accord historique sur le nucléaire iranien, le Plan global d’action commun (PGAC), signé le 14 juillet 2015 à Vienne par l'Iran et les grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) a été à maintes et maintes reprises qualifié par Trump de «mauvais accord».
Avec ces nouveaux agissements américains, Washington semblerait ne pas vouloir honorer pleinement ses engagements dans le cadre de l'accord nucléaire considéré comme une opportunité pour la paix durable, et cherche à empêcher l’Iran à bénéficier des avantages de l’accord au nom d'accusations sans fondement.
Une politique jugée «injustifiable», «irréfléchie» et «audacieuse» par l’Iran qui ne devrait pas compter sur le pays de l’Oncle Sam.