La Russie et la Turquie se seraient finalement mises d'accord sur la vente de systèmes russes de défense antiaérienne et antimissile S-400, a écrit Bloomberg. Un compromis qui marquerait un pas de plus dans la réconciliation entre les deux pays et l'éloignement d'Ankara de l'OTAN.
L’accord conclu entre la Russie et la Turquie sur l’achat des S-400 russes est un signe clair du désespoir turc vis-à-vis des États-Unis et de l’Europe.
La Turquie a accepté de payer 2,5 milliards de dollars pour acquérir le système de défense antimissile le plus avancé de la Russie, a déclaré un haut responsable turc. Cet accord signale l'éloignement d’Ankara de l'OTAN qui attachait la Turquie à l’Occident depuis plus de six décennies.
L'accord préliminaire prévoit la fourniture par Moscou de deux S-400 à Ankara d'ici la fin de l’année 2018 et la production en Turquie de deux autres systèmes. D'après la même source, l’acquisition par Ankara de technologies liées à ces systèmes sophistiqués constitue l'un des points clés des négociations pour l’accord final.
La tension entre la Turquie et les États-Unis a monté d’un cran lorsque ceux-ci ont soutenu les Kurdes syriens considérés par Ankara comme « saboteurs ». Les relations entre Ankara et l’Union européenne se son dégradées également et ce à telle enseigne que l’Allemagne a décidé, le mois dernier, de retirer ses forces de l’une des bases importantes de l’OTAN en Turquie, celle d’Incirlik.
« L'accord sur l’achat de missiles avec la Russie est un signe clair que la Turquie est déçue par les États-Unis et l’Europe », a déclaré Konstantin Makienko, analyste au Centre d'analyse des stratégies et des technologies, un think tank russe basé à Moscou.
Selon un responsable turc ayant requis l’anonymat, la Turquie peut installer le système de défense balistique russe S-400 où qu’elle désire et ceci sera au service des intérêts des industries de défense turques.
Selon ce dernier, l’un des points importants de cet accord est le transfert à la Turquie de la technologie de la fabrication des systèmes de défense balistique et les Russes ont permis aux Turcs de fabriquer deux unités balistiques S-400.
