A l’issue de leur entretien de vendredi 14 juillet, le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, en visite à Ankara, et son homologue turc Mevlut Cavusoglu se sont exprimés devant la presse.
Le chef de la diplomatie du Qatar, en pleine tourmente diplomatique avec l'Égypte et les monarchies du golfe Persique, a salué le soutien d’Ankara à Doha.
Outre la crise qatarie, d'autres questions telles que le conflit syrien et la création de zones de désescalade étaient au menu de leurs discussions, a déclaré Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.
"Alors qu’il s'est passé 40 jours depuis le début du blocus imposé par le front anti-Qatar à Doha, l’Arabie saoudite et ses alliés n’ont fourni aucune preuve à l’appui des accusations de soutien au terrorisme lancée contre l'émirat", a-t-il souligné.
Interrogé sur le sort de la base militaire américaine à Doha, il a déclaré que "cette base ne regarde personne".
Pour sa part, le ministre turc des Affaires étrangères qui se prépare pour la formation d’un Conseil suprême stratégique entre Ankara, Doha et un tiers pays, a affiché son soutien aux efforts déployés par son homologue américain pour tenter de résoudre la crise du Qatar.
Insistant sur le respect de l’indépendance du Qatar, Cavusoglu a qualifié la liste des 13 exigences des pays ayant boycotté Doha de «violation des lois internationales».
La Turquie, proche allié du Qatar, oeuvre pour le règlement de la crise entre Doha et ses voisins du golfe Persique.
Accusé de «soutenir le terrorisme», le Qatar a été mis au ban par l'Arabie saoudite, l'Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn qui ont annoncé la rupture de leurs liens diplomatiques avec Doha.
Mercredi 7 juin, le Parlement turc a approuvé le déploiement de troupes sur une base au Qatar.
Le médiateur koweïtien a remis au Qatar la liste de conditions avancée par le front anti-Doha dans l'objectif de rétablir les relations diplomatiques et de mettre fin au boycott. Des conditions quasi irréalisables, selon les commentateurs politiques.