L’ambassadeur qatari en Australie, Nasser al-Khalifa, a fait part des conditions de son pays pour une sortie de crise diplomatique avec les pays voisins arabes du golfe Persique.
Revenant sur les conditions posées par les États arabes qui ont rompu leurs relations économiques et diplomatiques avec le Qatar, ce haut diplomate qatari a affirmé que Doha était prêt à accepter une surveillance étrangère de ses activités contre le terrorisme, mais à condition que la même surveillance soit imposée à l’Arabie Saoudite et aux Émirats arabes unis.
« Doha est ouvert à l’idée de permettre à un pays indépendant d’enquêter sur les accusations de soutien financier au terrorisme » proférées par les États arabes contre le Qatar, mais à condition qu’une telle enquête soit menée sur les activités de l’Arabie Saoudite et d’autres pays riverains du golfe Persique au sujet du terrorisme », a insisté ce haut diplomate qatari en poste en Australie.
Dans une interview avec le quotidien britannique Times, Nasser al-Khalifa a déclaré que Doha était prêt à répondre aux inquiétudes « légitimes » de ses voisins au sujet de cette menace commune qu’est le terrorisme. Il a, par ailleurs, souligné que son pays ne céderait pas aux pressions.
L'Arabie saoudite et ses alliés du golfe Persique, ainsi que l'Égypte et le Yémen, ont rompu début juin leurs relations avec le Qatar, qu'ils accusent de soutien au terrorisme. Ils ont fermé toutes leurs frontières aériennes, maritimes et terrestres avec l'émirat, plongeant le Qatar dans l'isolement.
Dans ce texte, l'Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont établi une liste de treize conditions « indispensables » au rétablissement des relations avec le Qatar.
Riyad et ses alliés exigent une révision dans la politique étrangère du Qatar. Ils réclament, surtout, au Qatar de fermer la chaîne de télévision panarabe Al Jazeera et de s'éloigner de l'Iran.
Le Qatar a rejeté les accusations de ses voisins qui lui avaient fixé un ultimatum de dix jours, un ultimatum qui expire ce dimanche.