Le Royal United Services Institute for Defence and Security Studies (RUSI), un think tank britannique spécialisé dans la défense et la sécurité s’est penché dans un article sur l’absence de politiques de sanction coordonnées entre les États-Unis et l’Union européenne.
Ce think tank britannique a affirmé que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne renforcerait cette discordance, sans manquer de proposer la participation du secteur privé dans l'élaboration et l’application des politiques de sanction.
« Alors que l’efficacité des sanctions de l’ONU est sans appel, les politiciens américains et européens ont à l'ordre du jour leurs propres sanctions », peut-on lire dans cet article.
Le Royal United Services Institute for Defence and Security Studies ajoute ensuite qu’il n’y a pas de coordinations efficaces au sujet des objectifs, de l’application et des résultats de ces sanctions.
S’agissant des sanctions imposées contre l’Iran et la Russie, il écrit qu’il existe encore une sorte de désaccord entre les opinions de l’UE et celles des États-Unis.
Selon le RUSI, l’absence de politique unifiée et coordonnée entre les deux côtés de l’Atlantique aura des impacts sur l’élaboration, l’application et la levée finale du régime des sanctions.
Ledit article poursuit qu’avec le Brexit, les défis auxquels fera face le régime des sanctions deviendront plus nombreux.
« Ce défi deviendra plus difficile à relever lorsque le Royaume-Uni s’efforce de fonder une politique de sanction, différente de celle de l’Union européenne. Le Royaume-Uni joue traditionnellement un rôle pionner dans la politique de sanction de l’UE et il est plus proche des États-Unis concernant les perspectives conjointes au sujet des sanctions », indiqué ce think tank britannique.
L’auteur de cet article affirme donc que non seulement le Brexit pourrait modifier la politique de sanction unilatérale de Londres, mais encore il pourrait avoir des effets sur les visions des Européens au sujets des sanctions et compliquer les coordinations entre les deux côtés de l’Atlantique.
« C’est pourquoi on propose au secteur privé de jouer un rôle plus actif dans l’application des sanctions », conclut l’article.