Se déclarant de plus en plus sceptiques quant aux motifs de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et de l’Égypte pour le blocus imposé au Qatar, les États-Unis ont annoncé que ces quatre pays n’avaient pas donné, jusqu’ici, d’explications exhaustives sur les accusations dont fait l’objet Doha.
Selon la chaîne Al Alam, la porte-parole du département d’État américain Heather Nauert qui s’exprimait lors d’un point de presse, mardi 20 juin, à Washington, a affirmé :
« Ce qui nous importe c’est que deux semaines après le blocus imposé au Qatar, ces Émirats arabes du golfe Persique n’ont donné aucun détail sur les accusations qu’ils ont formulées à l’encontre de Doha. »
Washington a un grand doute sur l’attitude adoptée par Riyad et Abu Dhabi envers Doha, selon Madame Nauert.
« La seule question qui vient à l’esprit est de savoir si les mesures prises par ces quatre pays à l’encontre du Qatar sont liées au soutien au terrorisme ou bien elles sont dues à de très anciennes divergences entre eux », s’est-elle interrogée.
Les analystes politiques relèvent à travers ces propos, un enième virage US dans le dossier de la crise saoudo-qatarie : le Qatar semble avoir desserré plus que les Saoudiens les cordons de la bourse à l'adresse de Washington et payé la part que lui demande la Maison Blanche pour assurer sa sécurité.