Les exigences des pays en conflit avec le Qatar ne sont pas claires et transparentes, souligne le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abderrahmane Al Thani.
Dans une interview télévisée, Mohammed ben Abderrrahmane Al Thani a déclaré que la crise actuelle a commencé avec une discorde des pays arabes du golfe Persique avant de prendre des allures de réquisitoire contre le Qatar. Les adversaires de Doha ont fermé leurs frontières aériennes, maritimes et terrestres avec le Qatar. Doha a dénoncé un « blocus » et des conséquences « inacceptables » pour la population.
Depuis, Washington souffle le chaud et le froid. Donald Trump a pris le parti de l’isolement de l’émirat, qu’il a accusé de financer « le terrorisme à un très haut niveau ». D’autre part, le département d’État et le Pentagone ont multiplié les appels à résoudre la crise par le dialogue.
Le ministre qatari des Affaires étrangères s’est demandé en quoi pouvaient vraiment consister cette montée des tensions et les initiatives qui l’ont suivie, alors qu’aucun chef d’accusation n’a été retenu contre Doha.
Les déclarations et les accusations prononcées contre Doha regorgent de contradictions, ce qui donne peu de légitimité au conflit. « Nous ignorons ce qui se passe dans les coulisses », a indiqué Mohammed ben Abderrahmane Al Thani.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a affirmé le 17 juin que les adversaires de Doha travaillaient sur une liste de « griefs » qui lui sera bientôt présentée.
Après une rencontre avec son homologue britannique Boris Johnson, al-Joubeir a précisé que cette liste était établie par l’Arabie saoudite et ses alliés, dont Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’Égypte.