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L’influence iranienne à l’Est syrien ne baissera pas (ex-ambassadeur US)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'armée syrienne avance à Deir ez-Zor. ©MamAfrika TV

Le dernier ambassadeur de Washington à Damas a fait son mea culpa : « On a eu tort. On ne peut pas couper court à l’influence iranienne à l’est de la Syrie. Tout comme les États-Unis se sont vus contraints de se retirer du Liban et de l’Irak, ils seront obligés de sortir de la Syrie. »

Selon l’agence de presse iranienne Fars, le dernier ambassadeur américain à Damas, Robert Ford a souligné que les Kurdes syriens ne devaient pas se fier aux États-Unis qui les lâcheraient.

Robert Ford, dernier ambassadeur américain à Damas.(Archives)

 

Dans un entretien au journal saoudien Asharq al-Awsat, Robert Ford a affirmé que la RII contraindrait les Américains à se retirer de l’Est syrien, tout comme ils avaient battu en retraite de Beyrouth en 1983.

« Les Kurdes paieront un lourd tribut pour leur confiance aux Américains. L’armée américaine ne les soutiendra pas face au gouvernement syrien et à la Turquie. Ce que nous (les Américains) faisons à l’égard des Kurdes, est un acte non éthique et une erreur politique », a précisé l’ex-ambassadeur américain à Damas.

Tout en insistant sur le fait que Washington n’utiliserait les Kurdes que pour libérer Raqqa, M. Ford a indiqué :

« Les Américains se sont servis des Kurdes pendant longtemps sous régime de Saddam Hossein. Est-ce que vous pensez qu’ils auront une autre attitude envers les Kurdes syriens du Parti de l'union démocratique (PYD) ? Les Kurdes irakiens ont été délaissés par Henry Kissinger. Les Kurdes syriens connaîtront le même sort que leurs voisins irakiens, c’est ce que les Américains m’ont dit ».

Il a reconnu que les États-Unis avaient commis une grande erreur de calcul en Syrie, au profit du gouvernement de Bachar al-Assad.

Évoquant l’influence de l’Iran dans l’est de la Syrie, l’ancien ambassadeur US à Damas a rappelé que cette influence grandissante était due aux liens Téhéran/Damas ainsi qu’au soutien de l’Iran au gouvernement syrien.

En réponse à une question sur l’objectif final de Donald Trump concernant l’Iran, il a réitéré : « Il veut réduire l’influence iranienne, je l’ai entendu de la bouche de l’un de ses conseillers, il y a quelques semaines, mais il ne sait pas que le jeu est terminé et qu’il est trop tard. Obama ne lui a pas laissé en héritage des options suffisantes pour accéder à ses objectifs ». 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV