Le ministère iranien des Affaires étrangères dénonce le regard avide de dollars que les Américains portent au concept du terrorisme.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qassemi a déclaré, ce mardi 30 mai, que le regard avide de dollars que les États-Unis portaient au phénomène du terrorisme déstabilisait sérieusement le Moyen-Orient, voire le monde entier.
« Si Washington poursuit son approche actuelle, la perspective d’une victoire définitive face au terrorisme s’annonce sombre », a affirmé Bahram Qassemi.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a ensuite réagi à une interview qu’avait accordée le chef du Pentagone James Mattis à la chaîne de télévision américaine CBS News, le dimanche 28 mai.
Lors de cette interview, James Mattis avait accusé les responsables de la République islamique d’Iran d’« actes terroristes ».
Bahram Qassemi a rétorqué :
« Toutes les accusations lancées par James Mattis contre l’Iran, selon lesquelles les Iraniens auraient été impliqués dans un complot visant à assassiner, en 2011, celui qui était alors l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Washington, sont montées de toutes pièces. Six ans se sont écoulés depuis cet événement dont la nature hollywoodienne n’est plus cachée à personne. La République islamique d’Iran et l’opinion publique mondiale ne font aucun cas de ces mensonges et de ces chimères inventées par les États-Unis et leur grand allié régional, à savoir l’Arabie saoudite. Le fait que de telles accusations interviennent exactement quelques jours après le déplacement de Donald Trump en Arabie saoudite n’est pas une simple coïncidence, car la partie américaine est obligée de contrebalancer, en quelque sorte, les pétrodollars qu’a dépensés l’Arabie saoudite en sa faveur. »
Bahram Qassemi a affirmé qu’il ne s’agissait pas de la première fois que les dirigeants des pays indépendants faisaient l’objet de telles accusations infondées.
« La Maison-Blanche poursuit des politiques destinées à semer la discorde parmi les pays musulmans de la région et cela dans l’objectif de leur vendre des armes “Made in USA”, en suggérant qu’il existe des menaces sérieuses à l’encontre de ces pays », a expliqué le porte-parole de la diplomatie iranienne.