Les ventes de blé russe en Turquie sont confrontées à un nouvel obstacle après qu’Ankara a introduit une nouvelle loi limitant les importations russes à 25 % de la quantité totale des céréales importées. Les principaux exportateurs russes ont confirmé mercredi les informations communiquées par le quotidien commercial Vedomosti.
La nouvelle loi a été introduite après que la Turquie a promis plus tôt ce mois-ci de lever un droit de douane de 130 % sur le blé russe, qui rendait le commerce impossible aux exportateurs russes.
Lors d’une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine le 3 mai à Sotchi, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis de supprimer le droit de douane sur les importations de blé russe.
Ankara a également imposé des restrictions sur l’approvisionnement en huile de tournesol russe dans l’objectif, selon des responsables turcs, de diversifier les importations de ce produit.
« Nous voulons nous protéger pour que si un jour un problème nous sépare d’un pays avec qui nous avons établi une relation commerciale, nous nous ne heurtions pas à un problème sérieux », ont déclaré explicitement des responsables turcs.
Moscou est le principal partenaire d’Ankara dans le secteur agricole. Au cours des dernières années, la Turquie a produit 75 % de sa farine à partir de blé russe, selon Vedomosti.
Ce nouveau plan turc est considéré comme une rétorsion vis-à-vis des sanctions commerciales russes. Pour mémoire, à la suite de la destruction d’un Soukhoï russe par la Turquie, ce pays fait l’objet de sanctions russes.