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La nouvelle alliance pétrolière Russie-Arabie va-t-elle se poursuivre dans le temps ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (G), avec le président russe, Vladimir Poutine, en marge du Forum économique de Saint-Petersbourg. (Photo d’archives)

L’Arabie saoudite et la Russie sont opposées sur plus d’un sujet, à l’instar de la guerre en Syrie, des relations avec l’Iran et de celles avec Washington. Mais ces deux pays n’ont jamais été aussi proches que depuis qu’il est question du renforcement du prix mondial du pétrole.

Selon Bloomberg, il suffit de jeter un coup d’œil au rapprochement Moscou-Riyad au cours du mois en cours et la façon dont ils ont annoncé aux marchés qu’ils étaient pour le maintien de la réduction de la production de pétrole pour les 9 mois à venir.

Les communiqués officiels publiés par les deux pays ont même fait en sorte que le prix du pétrole augmente ces derniers jours de 5 % alors que l’assise officielle de l’OPEP ne s’est pas encore tenue.

Cette alliance pétrolière entre les deux pays est fondée sur un besoin urgent de stabiliser les prix des matières premières, leurs économies respectives et la légitimité des deux gouvernements.

Dans ce cadre, la Russie et l’Arabie saoudite sont en train de changer l’équilibre du pouvoir après des années de réduction imposée par l’OPEP.

Mais est-ce que cette union est suffisamment puissante pour résister au temps ou est-elle plutôt vouée à disparaître très rapidement ? Tout cela dépend du fait de savoir si le renouvellement probable de l’accord de réduction du pétrole jusqu’en mars 2018 sera en mesure ou non de faire monter les prix.

Cette alliance est d’autant plus importante pour l’Arabie saoudite que les États-Unis, l’un de ses plus vieux et fidèles clients qui est en train de se poser comme un producteur et donc comme un rival sur le marché.

Il ne faut néanmoins pas oublier que les problèmes internes dans ces pays influent aussi sur la durabilité de la nouvelle alliance.

Le président russe, Vladimir Poutine cherche en ce moment à renforcer l’économie du pays qui a connu deux années difficiles.

Par ailleurs, Mohamed Ben Salmane, fils du roi d’Arabie, est en charge de la mise en œuvre d’un plan économique sans précédent dont il a besoin pour l’émission des parts d’Aramco à un prix élevé en bourse, d’un pétrole plus cher.

Mais il faut préciser qu’au milieu de cette nouvelle entente, sont nés aussi quelques différends entre la Russie et l’Arabie. Riyad a atteint très rapidement une réduction de 600 000 barils par jour en allant au-delà de ses engagements. Mais la Russie, elle, a mis près de 4 mois pour atteindre le niveau de production auquel elle s’était engagée. Et selon des sources informées, cette lenteur russe dans l’exécution de ses obligations avait particulièrement irrité Riyad. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV