Selon les résultats des recherches menées par l’Abu Dhabi Investment Authority (ADIA), l’Arabie saoudite, le plus grand exportateur de pétrole dans le monde est en train de perdre du terrain sur le marché régional face à l’Iran et l’Irak, a annoncé Bloomberg.
L’Arabie saoudite est en train de perdre du terrain, a écrit Bloomberg, en raison de la mise en application de l’accord de l’OPEP selon lequel les pays producteurs de pétrole se sont engagés à limiter leur production afin de soutenir le prix du pétrole
« Si vous cherchez les gagnants sur le marché du pétrole, vous devez regarder du côté de l’Iran et de l’Irak », a déclaré Christof Rühl, directeur de recherche au sein de l’ADIA, mercredi lors d’une conférence de presse à Dubaï.
Selon ce rapport, les pays exportateurs de pétrole de l’OPEP ont convenu de limiter leur production. Le quota de production de l’Arabie saoudite est fixé à 486 000 barils par jour, et celui de l’Irak à 210 000, mais l’Iran a été autorisé à augmenter sa production de 90 000 barils par jour.
« À la suite de la levée des sanctions internationales, l’Iran a augmenté sa production de pétrole alors que l’Arabie saoudite avait, avant même l’accord de l’OPEP, diminué sa production », a déclaré Rühl, qui coopérait par le passé avec la compagnie pétrolière British Petroleum.
« L’Arabie saoudite sait très bien qu’en raison de l’augmentation de la production iranienne, elle perdra sa place sur le marché. Riyad a donné son feu vert à cet accord à un moment où la production de pétrole de l’Iran battait son plein », estime l’expert.
Selon les chiffres des douanes iraniennes et irakiennes, ces deux pays ont augmenté leur exportation vers la Chine alors que l’Arabie saoudite a été dépassée par la Russie sur ce marché. L’Angola est le principal fournisseur de pétrole à la Chine. L’Arabie saoudite va connaître un net recul sur les marchés régionaux, car les autres pays ont réussi à augmenter leur production. Riyad tente de conserver sa place en diminuant le prix de son pétrole.
L’Arabie saoudite diffusera la semaine prochaine le prix officiel pour le mois de juin. Il est probable que les autres pays se soumettent à ce prix.
L’année dernière, l’Arabie saoudite a accusé un déficit budgétaire d’environ 100 milliards de dollars. Ce pays a été même obligé de supprimer certaines subventions, dont celle accordée à l’énergie. D’autre part, l’agression contre le Yémen exerce de lourdes pressions économiques sur ce pays, de sorte que Riyad a été obligé de vendre sa plus grande compagnie pétrolière Aramco.