Simultanément à la visite du président américain à Riyad, l'armée yéménite a diffusé une vidéo montrant le tir d'un missile Borkan-2 contre une cible militaire en Arabie saoudite.
Selon Fars News, il s'agit du second missile tiré en l’espace de 48 heures sur Riyad !
Alors que l’avion transportant le président américain a atterri à Riyad pour apporter son soutien et cautionné plus de deux ans d’agression sanglante saoudienne contre le Yémen, l’armée yéménite et Ansarallah ont annoncé avoir tiré un deuxième missile de type Borkan-2 en direction de la capitale saoudienne.
Citant une source militaire, l’agence de presse yéménite Saba rapporte que ce missile à longue portée a visé avec réussite une base militaire saoudienne dans la région d’al-Muzahimiyah, dans l’ouest de Riyad. Dans le même temps, des citoyens saoudiens ont écrit sur Twitter ayant constaté une immense explosion dans cette base.
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Dans une déclaration officielle, Sharaf Loqman, porte-parole de l’armée yéménite a souligné : « Notre message à Riyad est bien clair : nous sommes prêts à faire face à tout rebondissement à venir. Nous nous tenons prêts à riposter ».
Le tir de missile Borkan-2 à peine quelques heures avant l’arrivée de Donald Trump dans la capitale saoudienne a poussé les autorités de l’aéroport de « Malik Khaled » à reporter des dizaines de vols.
Le missile « Borkan-2 », deuxième à avoir été tiré en l’espace de quelques heures contre la capitale saoudienne, a atteint une localité dans le sud-ouest de la province de Riyad, Ar Rayn. C’est la plus longue distance jamais atteinte par un missile yéménite.
À Riyad, le président américain devrait prononcer un discours et établir les fondamentaux de sa politique au Moyen-Orient. Aussitôt après la victoire de Donald Trump, le Pentagone a annoncé le premier déploiement de troupes US hors des frontières au Yémen. Au nom de la lutte contre le terrorisme, ce vaste déploiement a lieu dans le sud du pays qui devrait permettre aux États-Unis, suivant un plan destiné, d’obtenir le contrôle du détroit stratégique de Bab el-Mandeb, et de le séparer du reste du Yémen.
Les forces d’Ansarallah contrôlent le port stratégique d’Al Hudaydah dans le Sud yéménite, seul point d’attache qui reste aux populations après plus de deux ans de blocus maritime, aérien et naval imposé par le régime de Riyad.
Selon des informations, les États-Unis s’apprêtent à lancer une offensive maritime contre ce port aux côtés des Saoudiens. Le QG des opérations compte aussi des officiers israéliens.
Une intensification du conflit contre la population civile est à craindre après la visite de Trump alors que l’épidémie de choléra qui frappe désormais le pays a touché plus de 31 000 personnes, faisant plus de 240 morts dans un pays dont l’infrastructure sanitaire a été détruite à plus de 90 %.