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Quelques vérités sur l'assaut saoudienne Comment l’Arabie saoudite s’en prend aux chiites ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La police anti-émeute saoudienne est confrontée à des manifestants dans la ville orientale de Qatif, le 11 mars 2011. ©Reuters

Selon des sources locales, citées par la chaîne iranienne Al-Alam, les forces du régime saoudien ont abattu quatre civils et renforcé leur siège contre le quartier de Massoura, à al-Awamiya, à l’est du pays.

L’incursion militaire des forces saoudiennes dans cette ville chiite a été lancée, non par hasard, lors des cérémonies de célébration de l’anniversaire de l’Imam Mahdi (P).

Et de surcroît, la parousie de ce douzième Imam de la lignée prophétique, laquelle fait l’unanimité dans les différentes écoles islamiques, venait d’être contestée par le vice-prince héritier Mohammad Ben Salman qui l’a qualifié d’Imam des chiites, reniant sa filiation au prophète Mohammad (P).

Dans ce contexte, les forces saoudiennes poursuivent leur agression pour la quatrième journée consécutive contre les habitants d’al-Awamiya, utilisant des bombes incendiaires. De nombreuses maisons et propriétés commerciales ont pris feu. De même, une ancienne mosquée à Llada a été bombardée par des obus de mortier.

​Les forces du régime des Ale Saoud ont aussi démoli à l’aide de bulldozers plusieurs maisons à Massoura, quartier historique où habitait le martyr Cheikh Baqer al-Nimr, exécuté en janvier 2016. Face à cette agression, les habitants du quartier ont essayé de défendre leurs maisons menacées de démolition.

Le web site saoudien Miraat al-Jazeera (le miroir de la Péninsule) a rapporté que dans la troisième nuit du siège militaire contre ledit quartier, les forces saoudiennes ont poursuivi le bombardement des maisons et des propriétés commerciales, provoquant la mort d’un enfant de deux ans. Il a été atteint d’une balle mortelle à la tête, suite aux tirs sporadiques des véhicules blindés saoudiens. Sa mère a été transportée à son tour aux urgences afin de subir des soins.

Toujours selon des sources citées par le site, la ville d’al-Awamiya est victime depuis plusieurs jours d’un bombardement « fou », provoquant des dizaines de blessés - 14 selon l’AFP - et des dommages très importants dans l’infrastructure de la ville. Des mosquées et des véhicules sont visés par des obus de RPG.

Un jeune homme, Ahmed Chouan, originaire de la ville de Qadif qui se situe à un kilomètre d’al-Awamiya, a été blessé par des éclats d’obus de balles qui sont tombés du ciel.

A Qadif, tard dans la nuit de vendredi, un enfant de 9 ans, Younis Ali Al-Hamdan, a été touché par une balle mortelle dans l’abdomen. L’incident a eu lieu pendant qu’il se rendait à une boutique. Il a rencontré des blindés équipés de mitrailleuses qui ne l’ont pas épargné.

Toujours selon Miraat al-Jazira, un vieil homme a été gravement blessé ainsi qu’une fillette de 3 ans. Une femme et deux jeunes hommes ont été touchés par des tirs sporadiques à l’intérieur de la ville d’al-Awamiya.

Enfin, un jeune homme de 27 ans, Ali Mohammed Kazem Aakkakh, de la ville d’Oum al-Hamma, est tombé en martyr suite à des balles tirées contre sa voiture alors qu’il se rendait chez sa sœur pour s’assurer de son état, étant mariée à un résident d’al-Awamiya. Au moment où il conduisait sur la route principale de la ville, les blindées des forces saoudiennes ont criblé sa voiture de balles.

Les observateurs mettent en garde contre un « crime humanitaire » des forces du régime des Ale Saoud contre al-Awamiya. Ils estiment que dans le cadre de la prochaine visite du président américain Donald Trump, le régime saoudien a obtenu le feu vert de la Maison-Blanche, accusant les États-Unis d’être leurs complices dans le crime.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV