Selon l’IRNA, l’avant-texte de l’accord sur la création en Syrie de zones de « désescalade » dans les provinces d’Idlib et de Homs, la Ghouta orientale dans la banlieue de Damas et une région située dans le sud du pays, a enfin été signé aujourd’hui, jeudi 4 mai, à Astana, capitale kazakhe.
Les présidents des délégations iranienne, turque et russe, respectivement Hossein Jaberi Ansari, Sedat Onal et Alexander Lavrentiev, qui parrainent les pourparlers de paix à Astana, ont signé aujourd’hui, jeudi 4 mai, un mémorandum sur la création de zones sécurisées pour réinstaurer une trêve durable dans plusieurs localités.
Alors que le ministre kazakh des Affaires étrangères, Kaïrat Abdrakhmanov, prononçait son discours, deux représentants de l’opposition au gouvernement syrien ont claqué la porte avant que ce mémorandum ne soit signé.
Le document stipule que Moscou, Téhéran et Ankara s’engagent à créer un groupe de travail commun dans les cinq jours suivant la signature du document par les protagonistes.
De même, les trois États parrains que sont l’Iran, la Russie et la Turquie devront tracer les différentes zones d’ici au 22 mai et surveiller le processus de désarmement.
Selon les diplomates russes, la prochaine réunion au sommet sur la crise syrienne devrait avoir lieu en juillet à Astana.
En réaction à la signature du document, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré aujourd’hui, jeudi, que la création de zones de « désescalade » en Syrie permettrait de résoudre à 50 % la crise sévissant dans ce pays.
Le chef de la délégation iranienne aux négociations d’Astana, Hossein Jaberi Ansari, a indiqué ce jeudi que le mémorandum signé pourrait déboucher sur des changements essentiels en Syrie.
Le chef de la délégation russe aux négociations d’Astana, Alexander Lavrentiev, s’est attardé pour sa part sur la signature du mémorandum sur la création de « zones sécurisées » en Syrie pour dire que ce document garantirait l’intégrité territoriale et la souveraineté de ce pays.
« Les chasseurs-bombardiers russes cesseront les frappes aériennes sur les zones de “désescalade” à condition que les habitants de ces régions et les positions de l’armée régulière syrienne n’y soient pas menacés par les groupes terroristes », a-t-il assuré.
Selon l’agence de presse officielle syrienne SANA, une source bien informée auprès du ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré le mercredi 3 mai au soir que Damas soutenait la proposition de Moscou et respectait le cessez-le-feu général conclu en décembre 2016 avec les terroristes.