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Khan Cheikhoun : les USA empêchent d’ouvrir une enquête (Assad)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président syrien dénonce les tergiversations US pour ouvrir une enquête sur la tragédie de Khan Cheikhoun. ©SANA

Selon Bachar al-Assad, les allégations des responsables américains et occidentaux sur les armes chimiques ont pour but de soutenir les terroristes en Syrie.

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision vénézuélienne Telesur, le président Bachar al-Assad a affirmé que les terroristes avaient, à plusieurs reprises, utilisé des agents chimiques en Syrie, soulignant que Damas avait demandé à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) d’envoyer une commission spécialisée pour enquêter sur ce qui s’y était passé, mais que les États-Unis entravaient toute investigation.

Et le président Assad de poursuivre :

« Nous insistons toujours sur l’ouverture d’une enquête. Damas, Téhéran et Moscou appellent toujours l’OIAC à envoyer un groupe en Syrie en vue d’enquêter sur ce qui s’y est passé. Sinon, les États-Unis rejoueront la même pièce de théâtre en fabriquant de toutes pièces une attaque à l’arme chimique dans une autre zone en Syrie pour avoir un prétexte afin d’intervenir militairement en vue de soutenir les terroristes. »

Le président Assad a mis l’accent sur la poursuite de la lutte contre le terrorisme en Syrie. Les États-Unis, a-t-il souligné, et les pays occidentaux recourent à ces allégations sur les armes chimiques afin de soutenir les terroristes en Syrie.

À la question de savoir si la Syrie dispose d’armes chimiques comme le Pentagone le prétend, le président Assad a assuré qu’il ne faut pas prêter foi aux allégations des responsables du Pentagone.

« Ils disent des choses qui servent leurs politiques et ne disent pas ce qui reflète la réalité et les faits sur le terrain », a-t-il renchéri.

Questionné sur le souhait de la Syrie d’obtenir des systèmes antimissiles modernes de la part de la Russie, le président Assad a indiqué qu’il était normal de se procurer de tels systèmes pour faire face aux menaces aériennes d’Israël ou celles dues aux missiles américains, notamment après la dernière agression américaine contre la base aérienne de Sheyrat en Syrie.

Quant au rôle qu’Israël joue dans la guerre contre la Syrie, le président Assad a fait savoir qu’Israël avait attaqué directement les positions de l’armée syrienne par le biais de l’aviation, de l’artillerie et des missiles et que ce régime avait soutenu en même temps les terroristes en armes et au niveau logistique.

À propos de ce qu’il pense des politiques actuelles de Donald Trump dans le monde, notamment en Syrie, le président Assad a souligné qu’évaluer la politique étrangère du président américain était une perte de temps, car il exécute les diktats des services de renseignement, du Pentagone et des grandes sociétés aux États-Unis.

Faisant allusion à la coopération entre la Russie et de la Chine au sein du Conseil de sécurité pour faire face aux tentatives des États-Unis et de leurs alliés de légaliser à la fois le rôle des terroristes en Syrie et l’intervention dans ce pays, le président Assad a dit que la Syrie et la Chine coopéraient actuellement sur les questions sécuritaires.

À la question de savoir si certains pays parmi les 86 pays membres de la coalition qui attaquent la Syrie participeraient à la reconstruction, le président al-Assad a répondu :

« Non. Tout pays qui s’est dressé contre le peuple syrien et qui a contribué au sabotage et à la destruction n’a pas de place dans la reconstruction de la Syrie. »

Le président Assad a noté que les États-Unis se servaient de ce qui se passe actuellement en Libye, en Syrie, au Yémen et dans d’autres pays comme d’un laboratoire pour appliquer les mêmes méthodes dans les pays de l’Amérique latine et qu’ils avaient commencé à le faire au Venezuela pour y renverser le gouvernement national.

« Le même scénario qui s’est passé en Syrie sera réédité au Venezuela. C’est pourquoi, le peuple du Venezuela doit être vigilant. Il y a une grande différence entre le fait d’être un opposant du gouvernement et le fait d’être un ennemi de la patrie », a-t-il dit.

Source : SANA

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SOURCE: FRENCH PRESS TV