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Syrie : la coalition américaine échoue à rallier la Russie à sa cause

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les avions de combat russes en Syrie. ©Reuters

Le journal russe Izvestia citant des sources diplomatiques a écrit le jeudi 20 avril 2017 que la Russie ne rejoindrait jamais la coalition internationale sous la houlette des États-Unis sans toutefois s’opposer à une action conjointe légale pour la lutte antiterroriste en Syrie.

Le secrétaire britannique au Foreign Office Boris Johnson avait récemment appelé la Russie à "emprunter la bonne voie et à lutter avec l’Occident contre le terrorisme en Syrie". Cependant, les autorités de Moscou qui ont déjà insisté sur l’impératif d’une grande unité mondiale face à l’extrémisme, n’entendent pas emboîter le pas au « club antiterroriste occidental ».

Concernant la coalition américaine, ce qui pose problème c’est qu’elle effectue ses opérations en Syrie sans l’autorisation du gouvernement légal de Damas, d’autant plus qu’elle n’est pas autorisée par le Conseil de sécurité à mener ce genre d’opérations et qu’aucune résolution n’a été ratifiée en ce sens. C’est ainsi que la Russie sollicitée par Damas pour l’aider à combattre le terrorisme, ne peut pas rejoindre la coalition américaine qui agit aux antipodes du droit international.

 

Le chef du comité des affaires étrangères du Conseil de la Fédération de Russie, Konstantin Kosachev.©Russkiymir.ru

 

Selon le chef du comité des affaires étrangères du Conseil de la Fédération de Russie, Konstantin Kosachev, le scenario de la création d’une coalition russo-occidentale contre Daech est subordonné à certaines conditions :

Cette coalition doit suivre un objectif précis qui consiste à éliminer le terrorisme en Syrie, tout en abandonnant sa politique ambiguë en matière de lutte antiterroriste. La coalition occidentale prétend vouloir combattre le terrorisme en Syrie sans toutefois cacher son objectif de renverser le gouvernement de Bachar al-Assad. Indubitablement, la Russie ne participera jamais à une telle coalition. En effet, la Russie refuse d'y prendre part tant que ses alliés occidentaux refusent de cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie et de mettre un terme à leurs tentatives de renverser le gouvernement légal syrien.

Kosachev a rappelé que l’Occident, même avant que les groupes terroristes occupent des parties du territoire syrien, projetait le renversement du gouvernement d’Assad, ce qui a attisé le feu du conflit en Syrie et donné le prétexte aux groupes armés opposés à Damas.

« Voilà pourquoi ce sont les pays occidentaux qui sont responsables de tout ce qui s’est passé en Syrie », a-t-il dit.

Le journal russe Izvestia a conclu qu’en raison d’importantes divergences de vue au sujet du règlement de la crise syrienne, les efforts destinés à avoir une lutte antiterroriste conjointe n’ont pas eu de succès final. La Russie et les pays occidentaux disent qu'ils souhaitent renforcer leur coopération en matière de lutte contre le terrorisme, mais le problème c'est que les États-Unis et leurs alliés n’admettent pas que le départ de Bachar al-Assad soit retiré de leur ordre du jour, si bien qu’ils se rendent compte de cette réalité que tant que ce désaccord avec Moscou existe, ils ne pourront jamais faire approuver au Conseil de sécurité leurs actions contre la Syrie.

Et ce alors que la Russie n’a pas besoin d'autorisation du Conseil de sécurité pour ses missions en Syrie, puisqu’elle est en train de combattre le terrorisme à la demande du gouvernement syrien.

La Russie n’a qu’à bien se tenir jusqu’à ce que l’Occident cesse son ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie. Toutefois, rien ne présage un changement de cap de l’Occident envers la Syrie.   

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SOURCE: FRENCH PRESS TV