Les Turcs ont voté ce dimanche 16 avril pour ou contre une réforme constitutionnelle lors d’un référendum dont le résultat pourrait modifier le système politique du pays.
Le décompte des voix a déjà débuté et les bureaux de vote ont fermé à 13 h GMT dans l’Est et une heure plus tard dans les autres régions du pays.
Les résultats seront annoncés progressivement, mais le « oui » a, pour le moment, gagné avec 51 % contre 49 %.
Les bulletins de vote de près de 98 % des urnes ont été jusqu’ici dépouillés.
Les résultats définitifs seront annoncés avant minuit.
Plus de 55 millions de Turcs ont pris part à ce référendum.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan souhaite que la Constitution fasse l’objet d’une réforme au profit d’un système présidentiel qui prévoit l’élargissement des prérogatives du président en place.
Glissant son bulletin de vote dans une urne, Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’il ne s’agissait pas d’un référendum ordinaire mais d’un référendum crucial portant sur le système de gestion du pays.
En cas de victoire du « oui », la Constitution turque sera amendée et passera du système parlementaire au système présidentiel.
L’un des articles proposés par ce référendum constitutionnel consiste à supprimer la fonction de Premier ministre en Turquie.
Les réformes, en cas de confirmation finale, seront exécutées à partir de novembre 2019. L’actuel président Erdogan pourra encore se porter candidat et en cas de victoire, il restera président de la République jusqu’en 2029.
L’impartialité politique du président sera levée et il pourra faire partie des partis politiques.
Le président bénéficiera des prérogatives particulières destinées à superviser le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature turque.
Le président sera capable de délivrer des instructions exécutives et des réglementations.
Le mandat présidentiel sera prolongé à cinq ans.
Le nombre des députés du Parlement changera de 550 personnes à 600 personnes.
L’âge minimum pour un député du Parlement sera réduit à 18 ans, par rapport aux 25 ans actuellement requis.
Les partisans de Recep Tayyip Erdogan sont d’avis que le renforcement de ses pouvoirs aboutira à une marche vers le « modernisme » alors que ses détracteurs pensent que cela se soldera par le « despotisme ».