Le chef d’état-major des forces armées de la Fédération de Russie, Valéri Guérassimov, a lancé une mise en garde contre une éventuelle provocation des États-Unis, qui pourraient décider de mener une nouvelle offensive contre la Syrie.
Auparavant le président russe, Vladimir Poutine, avait déclaré que les États-Unis avaient l’intention d’attaquer le sud de Damas, capitale syrienne.
Selon la chaîne d’information saoudienne Al-Hadath, Vladimir Poutine a appelé l’ONU, mardi 11 avril, à ouvrir une enquête objective sur la récente attaque chimique survenue dans la province syrienne d’Idlib.
Il n’a pas manqué de faire part d’une nouvelle attaque éventuelle des États-Unis contre la Syrie, en disant : « Nous disposons de renseignements qui montrent que Washington a l’intention de lancer des raids aériens contre le sud de Damas. »
« Prétextant l’existence d’armes chimiques, les États-Unis ont déjà lancé une attaque contre l’Irak et l’apparition du groupe terroriste Daech en est le résultat. En Syrie aussi, les conditions sont similaires à ce qui se passe en Irak », a réitéré le chef du Kremlin.
Le raid aérien qui a frappé le 4 avril la ville syrienne de Khan Cheikhoun, au sud d’Idlib, a fait au moins 86 morts et des dizaines de blessés.
Certains groupes opposés au gouvernement syrien et certains pays occidentaux ont attribué ce raid à Damas, qui rejette catégoriquement, de son côté, toute implication dans cette attaque meurtrière.
Le 7 avril, les États-Unis ont tiré 59 missiles Tomahawk sur la base aérienne syrienne de Shayrat. Pour justifier cette attaque, les responsables américains ont prétendu que l’attaque chimique contre Khan Cheikhoun avait été effectuée depuis la base aérienne de Shayrat.