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Les États-Unis mènent une politique contradictoire en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un convoi de véhicules blindés de l'armée US sur la route de Manbij, en Syrie, le 5 mars 2017. ©AFP

À moins d’une semaine, les États-Unis ont annoncé deux positions contradictoires sur la Syrie et le président Bachar al-Assad.

Alors que la semaine dernière, la Maison Blanche faisait état du changement de la politique de l’administration américaine vis-à-vis de la Syrie en annonçant que le départ d’Assad n’était plus la priorité de Washington, Donald Trump a annoncé, mercredi 5 avril, vouloir réviser de nouveau sa position envers la Syrie et son président.

Au lendemain de l'attaque chimique contre Khan Cheikhoun, lors d’une conférence de presse conjointe avec le roi Abdallah II de Jordanie à Washington, le président américain a accusé le gouvernement d'Assad d'avoir " dépassé la ligne rouge ". Il a déclaré que son attitude vis-à-vis de la Syrie et Assad avait nettement changé: " Ce qui s'est passé est inacceptable pour moi."

Le président américain Donald Trump lors d'une conférence de presse à côté du roi Abdallah II de Jordanie, à la Maison Blanche à Washington DC, le 5 avril 2017. ©AFP

De même, le vice-président américain a imputé la responsabilité de l'attaque au gaz au gouvernement syrien. Mike Pence, interrogé par Fox News concernant le revirement de la politique de l'administration américaine, a lancé " mais permettez-moi d'être clair, toutes les options sont sur la table ", sans donner plus de précision, insinuant ainsi les menaces de l’ex-président Barack Obama de chasser le président Assad du pouvoir par les frappes aériennes. 

La communauté internationale accuse aussi Damas d'avoir utilisé des armes chimiques pour frapper le village de Khan Cheikhoun, faisant au moins 72 morts selon le controversé Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Face à ces accusations, le ministère russe de la Défense s’est engagé à présenter les preuves irréfutables qui montrent que l’aviation syrienne avait en réalité visé un entrepôt où les terroristes stockaient des matériaux chimiques, selon RT.

Bien que l’armée syrienne ait livré en 2014 tous ses stocks d’armes chimiques à la Russie, Reuters a accusé l’armée russe et syrienne, en se fondant sur les déclarations de l'OSDH basé à Londres: " Des avions appartenant à la Russie ou au gouvernement syrien ont largué des munitions chimiques sur le village de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib ", a rapporté l'agence.

Les responsables américains ont rejeté la déclaration officielle de la Russie selon laquelle les terroristes étaient responsables de l'attaque.

Les commentaires de Trump suggéreraient un affrontement entre le Kremlin et la Maison-Blanche malgré les signaux antérieurs d'un réchauffement de leurs relations. Trump n'a pas mentionné la Russie dans ses déclarations de mercredi, mais le secrétaire d'État Rex Tillerson a déclaré qu'il était temps pour la Russie de réfléchir à deux fois sur son soutien à Assad.

Cependant, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui a été interrogé sur un éventuel changement de politique vis-à-vis de la Syrie après l'attaque chimique à Idlib, a déclaré qu'il n'y avait pas lieu d'un changement et que la Russie continuerait à soutenir l'armée syrienne dans son action antiterroriste.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV