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L'Irak va-t-il quitter l'axe de la Résistance?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des hélicoptères de combat Mi-35 russes livrés à l'armée irakienne©Sputnik

Le porte-parole du gouvernement irakien se dit "particulièrement optimiste" quant aux coopérations élargies qui pourraient avoir lieu très prochainement entre son pays et la Russie pour combattre Daech.

Ces coopérations s'étendront également aux domaines sécuritaires. Interviewé par Sputnik, Saad al-Hadisi a qualifié de " nécessaire" la présence sécuritaire de la Russie en Irak après la libération de Mossoul.

Ces propos sont tenus alors que le secrétaire à la Défense américain, le général James Mattis a annoncé ne pas avoir l'intention de retirer les forces US d'Irak une fois Mossoul libéré, propos qui ont suscité la réaction bien hostile des forces de mobilisation populaire irakiennes. Ces dernières en veulent aux Américains pour avoir à mainte reprise retardé leurs opérations militaires contre Daech, ou encore pour avoir visé délibérément leurs positions.

" L'Irak est en guerre contre Daech et les coopérations avec d'autres pays après la libération de nos territoires des mains de Daech sont une nécessité. Je suis très optimiste quant aux coopérations avec la Russie. Cette coopération pourrait avoir des formes autres que militaires et avoir par exemple lieu dans le domaine sécuritaire.

Cette prise de position intervient après des informations largement reprises par certains médias de la région selon lesquelles les États-Unis tenteraient d'éloigner Bagdad de l'axe Syrie/Russie/Iran.

À Washington où le Premier ministre irakien Haydar al-Abadi s'est rendu la semaine dernière pour une visite officielle, le président Trump lui aurait clairement demandé de "lâcher l'Iran". Selon le député irakien Habib al Tarafi, cité par le journal égyptien Al Dostor, " Abadi n'a pas plié l'échine face aux pressions américaines et il a opposé une fin de non-recevoir à la demande expresse de Trump de renoncer aux relations privilégiées de son pays avec l'Iran".

Selon le journal, Abadi prône une relation "équilibrée avec toutes les parties" et juge " inadmissibles" les pressions américaines qui cherchent à provoquer une rupture de son pays avec l'Iran.

Au mois de février, l'aviation irakienne a mené des frappes aériennes contre les positions de Daech en territoire syrien, frappes coordonnées avec l'État syrien. Depuis, c'est la panique dans le camp saoudo-américain : alors que l'Arabie saoudite a dépêché son ministre des AE en Irak pour promettre monts et merveilles à Bagdad, qu'il dit vouloir passer l'éponge sur la dette de l'État irakien à l'égard de son pays tout en étant prêt à rétablir la liaison aérienne Riyad/Bagdad, les déclarations du Premier ministre Abadi prouvent que l'Irak reste méfiant vis-à-vis des pays qui ont inventé Daech et qui ont poussé l'Irak au bord de l'implosion. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV