La diplomatie iranienne réagit sans tarder aux nouvelles sanctions anti-iraniennes des États-Unis et promet des représailles de la part de Téhéran.
En réponse aux nouvelles sanctions annoncées par les États-Unis contre l’Iran, le ministère iranien des Affaires étrangères a promis dans un communiqué d’actes de représailles contre des individus et des sociétés américaines qui soutiennent l’extrémisme, le terrorisme et la répression du peuple dans la région.
La diplomatie iranienne a qualifié d'«illégales» les nouvelles sanctions américaines visant des entreprises et des individus iraniens sous prétexte du récent test balistique « légitime » de Téhéran.
« Ce geste des Américains va à l’encontre des engagements des États-Unis aux termes de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et viole la résolution 2231 du Conseil de sécurité », dénonce le communiqué.
Le texte insiste sur le fait que le renforcement des capacités balistiques à des fins défensives légitimes, avec des armes conventionnelles, est le droit de chaque pays. Le peuple iranien au nom du droit international et la charte onusienne affirme que toute intervention à cet égard signifie « la violation du droit international ».
Fort du soutien vigilant de son peuple, la République islamique d’Iran saura, lit-on dans ce communiqué, répondre à toute action qui met en péril ses intérêts nationaux, tout comme elle l’a fait en réponse à l’acte islamophobe de l’administration de Trump à la suite du décret de ce dernier interdisant l’entrée sur le sol américain aux ressortissants de sept pays musulmans dont l’Iran.
En représailles au décret extrémiste de Trump qui empêche les Iraniens d'obtenir des visas pour se rendre aux États-Unis, l'Iran, lui aussi, a interdit aux Américains d’entrer sur son sol.
"La République islamique d'Iran en représailles à la nouvelle décision des États-Unis va imposer des limitations légales à certains individus et entreprises américains ayant eu un rôle dans la création et le soutien de groupes extrémistes terroristes ou dans la suppression de personnes sans défense dans la région", note le communiqué de la diplomatie iranienne.
Selon le ministère, les noms de ces personnes et entreprises américaines seront annoncés ultérieurement.
Qualifiant d’« irréfléchies et hâtives » les démarches de la nouvelle administration américaine, le communiqué rappelle à cette occasion que la sécurité de la République islamique d’Iran n’est pas « négociable ».
« Ces mesures hâtives et irréfléchies du gouvernement américain n’empêcheront pas l’Iran à poursuivre sa politique de principe pour la sauvegarde de la paix et de la stabilité dans la région et pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. Sage et vigilante, la RII ne permettra jamais l’aboutissement des complots dangereux et des politiques iranophobes animées par les va-t-en-guerre et les faucons du régime israélien et leurs alliés. », prévient la diplomatie iranienne dans son communiqué.
Le département du Trésor américain a mis sur sa liste noire « illégitime » le nom de 12 entreprises iraniennes et de 13 personnes soupçonnées, selon Washington, d’avoir des liens avec l’Iran et son programme balistique.
Les premières sanctions du gouvernement Trump contre l’Iran ont été imposées contre le récent test balistique de Téhéran et pour ce qu'ils ont qualifié de soutien au mouvement populaire yéménite, Ansarallah (les Houthis).