Pour les analystes militaires et politiques russes, la récente décision de Donald Trump de renforcer les forces des États-Unis puise ses origines dans sa méfiance vis-à-vis de l'OTAN.
La grande reconstruction des forces armées des États-Unis annoncée par Donald Trump témoigne de la perte de confiance du nouveau président américain vis-à-vis de l'OTAN, ont déclaré à Sputnik plusieurs experts cités par le Club iranien des jeunes journalistes.
Pour le premier vice-président de l'Académie russe des études géopolitiques, Konstantin Sivkov, « Les mesures visant à renforcer les Forces armées américaines s'expliquent par le fait que Donald Trump ne croit pas à l'OTAN, qu'il considère comme une organisation obsolète. Il estime qu'il doit garantir la sécurité nationale des États-Unis en comptant uniquement sur les forces américaines, ce qui fait qu'il va augmenter le nombre des effectifs de l'armée », a-t-il indiqué à Sputnik. Trump s'est rendu vendredi, à l’issue de son investiture, au Pentagone pour une première rencontre avec ses chefs militaires, où il a annoncé sa décision de renforcer « largement » l’armée américaine.
Trump a fait part de cette décision sans entrer dans les détails.
Il a donné "30 jours" à ses généraux pour préparer un plan avec des options censées vaincre Daech.
Quant à son prédécesseur, Barack Obama, il avait choisi une stratégie consistant à « ne pas impliquer directement les troupes américaines » dans les combats contre les terroristes, mais à s'appuyer sur des forces « locales, formées, conseillées » et " appuyées par l'appareil militaire américain".
Il s'agit d'une stratégie "de long terme"à laquelle ne s’intéresse pas tellement Trump qui veut obtenir "des résultats plus rapides".
Le renforcement des forces armées américaines pourrait signifier mettre plus de troupes sur le terrain pour une implication plus profonde dans les combats et un résultat « plus rapide ». Une option qui ouvre la perspective d'une implication avec davantage de pertes américaines à l’étranger.
Lors de la cérémonie d’investiture au Pentagone de son secrétaire à la Défense, le général « enragé » en retraite James Mattis, Trump a signé un décret afin de commencer une importante « reconstruction » de l’armée. Trump a ordonné à Mattis de préparer une politique de modernisation de l’arsenal nucléaire américain et de se préparer au conflit avec les « near-peer competitors » (Rivaux presque aussi puissants), en allusion à la Chine et à la Russie.