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Turquie: les kurdes boycottent le vote sur le projet de réforme constitutionnelle

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les législateurs turcs participent à un débat sur un nouveau projet de Constitution visant à élargir les pouvoirs du président, au Parlement turc à Ankara, le 9 janvier 2017. ©AFP

En Turquie, le parti d’opposition pro-kurde entend boycotter le vote du Parlement sur le projet de réforme constitutionnelle qui prévoit d’élargir les prérogatives du président Recep Tayyip Erdogan.

Dans la conjoncture où les députés du Parlement turc envisagent de débattre un projet de réforme constitutionnelle controversée, le Parti démocratique du peuple (HDP), soutenu par les Kurdes, entend boycotter le vote du Parlement sur ledit projet afin de protester contre la détention par le gouvernement d’un certain nombre de ses députés.

Ayhan Bilgen, porte-parole du Parti démocratique du peuple, a tweeté lundi 9 janvier : « On n’entend pas bénéficier de notre droit de vote pour ce projet de réforme illégal lorsque nos députés sont arrêtés et emprisonnés de manière injuste. »

11 députés du HDP accusés d’avoir des liens avec les miliciens du PKK sont actuellement en détention. Le PKK est une organisation kurde placée sur la liste noire des groupes terroristes par le gouvernement turc, l’Union européenne et les États-Unis.

Le Parlement turc a commencé, lundi 9 janvier, à débattre de ce projet de réforme qui sera soumis à un vote dans deux semaines.

En cas d’adoption par le Parlement, un référendum devra ensuite avoir lieu la première semaine d’avril.

Selahattin Demirtaş, coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP), le 1er novembre 2016, à Ankara. ©AP

Selahattin Demirtas, coprésident du Parti démocratique des peuples, a dénoncé, derrière les barreaux, l’examen du nouveau projet de réforme constitutionnelle.

Les opposants de Recep Tayyip Erdogan l’accusent de vouloir renforcer ses prérogatives sous prétexte de s’aligner sur les systèmes de direction français et américains.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV