La Turquie a fait appel à la Russie pour l’aider à sortir du bourbier de la Syrie où elle a essuyé des échecs en série.
Désireux de prendre le contrôle de Jarablus, paniqué par la montée en puissance des Kurdes et dépité de ses relations ternies avec Washington, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait appel à la Russie dans l’espoir que Vladimir Poutine puisse l’aider à sortir du bourbier de la Syrie.
Pour vaincre Daech aux alentours d’al-Bab, l’armée turque, affaiblie par d’importantes pertes humaines, a un grand besoin d’aide et d’assistance.
Avant le début de la bataille d’al-Bab, les Turcs comptaient sur l’appui d’un groupe de miliciens dit « l’Armée syrienne libre », un groupe qui n’est nullement reconnu par les Russes qui rejettent même l’existence du groupe.
Reste à savoir pourquoi cette « Armée syrienne libre » n’est pas en mesure d’aider l’armée turque à remporter sa lutte contre Daech, aux alentours de la ville syrienne d’al-Bab.
Dans la foulée, le journal turc Hürriyet écrit que la nouvelle des échecs de l’armée turque en Syrie préoccupe les citoyens turcs. Le quotidien évoque une avalanche d’erreurs qu’ont commises les forces turques en Syrie, disant que ces dernières souffraient de pénurie d’aides logistiques, de denrées alimentaires et de produits hygiéniques.
Hürriyet propose ensuite aux hommes d’État turcs de retirer, au fur et à mesure, les militaires du territoire syrien et estime que "c’est la seule voie de sauver la Turquie du bourbier qu’elle a généré elle-même en Syrie".
L’article du quotidien turc est bien conforme aux informations collectées par une source bien informée à Damas: " La Russie ne ménage sur aucun effort pour contraindre la Turquie à changer de position envers le dossier syrien en échange de garanties."
À titre d’exemple, la Russie a promis à Ankara de bloquer la progression des Kurdes dans le nord de la Syrie, de l’aider dans sa bataille à al-Bab et de reprendre ses relations bilatérales afin de booster la croissance économique de la Turquie.