Un sénateur russe vient de déclarer que la Russie se réservait le droit de lancer une attaque nucléaire en réponse à l’extension de l’OTAN à ses frontières.
L'agence de presse RIA Novosti, rapporte ainsi les propos de Franz Klintsevitch, le vice-président de la commission de la Défense et de la Sécurité du Conseil de la Fédération (la chambre haute du parlement russe) : " En réponse aux actions agressives de l'OTAN, aux tentatives de l'alliance pour attirer de plus en plus de nations dans son cercle, il y aura une réponse dure et sans ambiguïté de la part de la Russie. Nous viserons avec nos armes y compris les armes nucléaires, n'importe quel site de l'alliance qui nous menacerait, où que ces sites soient placés ".
Le responsable russe a en outre expliqué que les armes nucléaires comprendraient aussi bien les systèmes stationnaires terrestres que les armes mobiles, qu'il s'agisse de systèmes maritimes ou aériens.
Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov a lui déclaré devant les journalistes que les propos de Klintsevitch pouvaient se justifier mais qu’il ne fallait surtout pas en tirer de conclusion hâtive. Selon lui, les législateurs russes ont le droit d'avoir leur propre opinion et de réagir aux événements internationaux et donc évidemment à l'expansion de l'OTAN vers les frontières russes et l'expansion de l'infrastructure militaire de l'OTAN.
En même temps, le porte-parole du Kremlin a fait remarquer que conformément à la Constitution russe, les législateurs ne pouvaient pas déterminer la politique étrangère du pays et qu'il s'agissait d'un pouvoir exclusivement réservé au président russe.
Le sénateur Klintsevitch avait déclaré fin octobre à la télévision norvégienne que la Russie était préoccupée par les plans américains de déploiement des Marines sur une base norvégienne car le plan pourrait contraindre Moscou à cibler des sites en Norvège avec des armes stratégiques.