L'Otan envisage de mettre en place les quatre bataillons soutenus par 40.000 forces de réaction rapide pour s'apprêter à une guerre à long terme avec la Russie.
L'Otan devrait mettre sous pression ses alliés pour participer au plus grand rassemblement militaire sur les frontières russes après la fin de la Guerre froide et ainsi l'Alliance s'apprête à lancer une guerre à long terme contre la Russie.
Simultanément à l'envoi d'une flotte russe vers la Syrie et la démonstration de force de la Russie sur les côtes européennes, les ministres de la Défense des alliés européens au sein de l'Otan ont l'intention de concrétiser leurs engagements sur le déploiement de la force vers la région de la Baltique et l'Est de la Pologne. Conformément à un accord conclu le juillet 2016, cette décision devrait être mise en application les premiers jours de 2017.
Selon Reuters, la Grande-Bretagne a annoncé mercredi son intention d'envoyer des chasseurs en Roumanie l'an prochain.
Les Etats-Unis espèrent obtenir des engagements européens pour fournir les rangs de quatre bataillons de 4.000 soldats, dans le cadre de la réponse de l'OTAN. La France, le Danemark et l'Italie devraient entre autres se joindre aux bataillons menés par les Etats-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Canada en Pologne, en Lituanie, en Estonie et en Lettonie, en offrant notamment des drones ou des véhicules blindés.
Plusieurs pays se sont portés volontaires pour contribuer à la mise en place du plus gros dispositif militaire de l’OTAN déployé aux frontières russes depuis la Guerre froide.
Plusieurs Etats membres de l’OTAN «ont indiqué leur volonté de contribuer à notre présence dans la région de la mer Noire au sol, dans la mer et dans les airs, parmi lesquels le Canada, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Turquie et les Etats-Unis», a déclaré Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’organisation le 26 octobre, après la réunion des ministres de la Défense du bloc à Bruxelles, a-t-on appris de la même source.
"Les engagements des partenaires constitueront « une manifestation claire de notre lien transatlantique", a-t-il réitéré.
Selon les diplomates européens, cet acte est un message adressé au candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump qui avait exprimé son inquiétude quant au non-engagement des alliés européens au sein de l'Otan.
Selon Reuters, les quatre bataillons seront soutenus par la force de réaction rapide de l'organisation, forte de 40.000 hommes, et de possibles renforts en cas de conflit.