Une nouvelle pause humanitaire de dix heures, décrétée par la Russie, est entrée en vigueur vendredi matin dans la métropole divisée d'Alep, une initiative qui risque de s'avérer infructueuse après l'échec d'une première trêve similaire.
Une première trêve humanitaire unilatérale de trois jours mise en place à Alep par les armées russe et syrienne, qui prévoyait l'arrêt de tous les tirs dans la ville, a expiré le 22 octobre sans avoir permis l'évacuation de civils des quartiers est d'Alep, occupés par les terroristes.
Huit couloirs humanitaires créés à cette fin sont restés quasiment déserts en raison de la violation par les groupes armés du cessez-le-feu. Les terroristes butent quiconque oserait emprunter ces couloirs.
La Russie a stoppé toutes ses frappes aériennes sur les quartiers est d'Alep depuis le 18 octobre.
La trêve intervient alors que les terroristes ont lancé le 28 octobre une vaste offensive partie de l'extérieur de la ville, côté ouest, pour tenter de briser le siège imposé par l'armée syrienne aux quartiers est.
Des centaines de personnes vivant dans ces quartiers sont privées d'aide humanitaire depuis juillet mais les terroristes les empêchant de quitter la ville via les couloirs humanitaires que l'armée syrienne a créés.
Les trêves successives à Alep, estiment certains analystes, ne font que fournir aux terroristes l'occasion de se réarmer et de reprendre de plus bel leurs attaques contre les civils et les positions de l'armée syrienne.