Alors que Moscou demandait à Washington de faire la distinction entre les terroristes en Syrie et les groupes armés soutenus par la Maison Blanche, le département d'Etat américain s'est résigné enfin à placer le nom d'une organisation armée, active en Syrie, sur sa liste noire.
En réaction aux accusations du Kremlin, qui a estimé que Washington n'était pas capable de faire la distinction entre les organisations terroristes et les groupes armés que les Occidentaux appellent "modérés", le département d'Etat s'est résigné enfin à mettre le nom de Jund al-Aqsa sur sa liste d'organisation terroriste, rapporte l'agence de presse Fars.
L'Office pour le contrôle des avoirs étrangers (OFAC), qui dépend du Trésor américain, vient d'annoncer que les ressortissants et les entreprises américains n'auront plus le droit d'établir des contacts ou des interactions financières avec les individus liés au groupe armé Jund al-Aqsa.
Jund al-Aqsa est un groupe terroriste salafiste créé en 2014 en Syrie. Ce groupe a été fondé par Abdul Aziz al-Qatari, un ancien membre d'Al-Qaïda en Afghanistan, mort fin 2014 en Syrie.
Le groupe était d'abord lié au Front al-Nosra, mais Jund al-Aqsa s'est ensuite séparé de ce front, en raison de la rivalité entre le Front al-Nosra et Daech. Jund al-Aqsa s'est rapproché alors de Daech.
Les Russes avaient demandé aux États-Unis de faire la distinction entre les groupes terroristes et les groupe qu'ils soutenaient en Syrie, en les considérant comme "modérés". Le but de cet accord était de pouvoir mener des raids aériens coordonnés contre les organisations terroristes en Syrie.
La majorité des groupes soutenus par Washington entretiennent des relations étroites avec les groupes terroristes.