« Le Plan d’action conjoint ne concerne nullement les questions défensives de l’Iran qui ont été catégoriquement mises à l’écart dans cet accord », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
Lors d’un point de presse avec son homologue estonienne Mme Marina Kaljurand, il s’est exprimé sur une partie des récentes déclarations de John Kerry à Bahreïn, les qualifiant de pur mensonge.
« John Kerry a dit, à Manama, que la deuxième étape du Plan d’action conjoint concernerait la restriction du programme nucléaire iranien mais cette partie de ses déclarations était tellement infondée que le département d’Etat américain l'a rejetée. Washington est également allé plus loin en prétendant que John Kerry n’avait jamais prononcé de telles déclarations », a-t-il déclaré.
« Les capacités balistiques et la puissance défensive de la RII ne font jamais l’objet de dialogue ni de compromis et si l’administration américaine tient vraiment aux questions défensives, elle devra donc réduire sa vente d’armements aux Etats de la région, les mêmes armements qui sont utilisés tous les jours contre le peuple sans défense du Yémen. Il revient à l’administration américaine de réduire sa vente d’armements au régime d’Israël qui s'en sert pour massacrer les civils. »
Et d’ajouter : « Au lieu de lancer des accusations obsolètes contre la RII, les Etats-Unis devraient porter un regard plus sérieux sur les évolutions de la région qui s’enlise de facto dans de graves crises alimentées par leurs politiques erronées. »
Mohammad Javad Zarif s’est ensuite attardé sur le conflit au Haut-Karabakh, disant que les responsables iraniens étaient dès le début en contact avec les parties en conflit pour les inviter à la retenue.
« Aujourd’hui, tous les pays de la région sont menacés par le terrorisme et l’extrémisme qui représentent un danger sérieux pour tout le monde. Ces deux phénomènes néfastes sont nés sur fond de l’occupation d’Irak par les Etats-Unis ».
De son côté, la ministre estonienne des Affaires étrangères Mme Marina Kaljurand a salué l’essor des relations de son pays avec la RII sur tous les plans.