« Nous n’avons plus besoin de nouveaux conflits au Moyen-Orient car nous sommes tous menacés par un terrorisme et un extrémisme qui sont nés sur fond de l’occupation de l’Irak par les Etats-Unis », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.
Lors d’une interview accordée à Mikhaïl Gusman, premier directeur-adjoint de l'agence de presse Itar-Tass, et publiée par la même agence de presse, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que tous les pays du Moyen-Orient étaient menacés par le terrorisme et l’extrémisme et qu’ils devraient, donc, résoudre leurs problèmes via les solutions pacifiques.
« La grande menace que représentent le terrorisme et l’extrémisme, résultat de l’occupation de l’Irak par les Etats-Unis, met en danger toutes les nations de la région notamment celles de l’Asie centrale et du Caucase. Il nous revient donc de régler nos différends par le biais des moyens pacifiques et en s’appuyant sur les critères internationaux et les principes de la Charte des Nations unies. Tout de suite après le déclenchement du conflit au Karabakh, le ministre iranien de la Défense a contacté ses homologues arménien et azerbaïdjanais, j’ai appelé le ministre arménien des Affaires étrangères et j’ai rencontré mon homologue azerbaïdjanais à Ramsar, en Iran. En plus, le président Rohani s’est entretenu, au téléphone, avec ses homologues arménien et azerbaïdjanais pour leur demander de mettre fin aux hostilités. Après tous ces entretiens, nous sommes très contents de voir les deux parties cesser les hostilités et nous souhaitons que cela puisse être un point de départ pour le règlement du conflit du Karabakh ».
Dans une autre partie de cette interview, Mohammad Javad Zarif s’est exprimé sur une coopération irano-russe, qualifiant la Russie d’un voisin important pour l’Iran.
Évoquant les affinités historiques que partagent l’Iran et la Russie, Mohammad Javad Zarif a jugé solides les relations irano-russes sur les plans économique, défensif, politique et de renseignement.
« La Russie soutenait l’Iran quand il était sous le coup des sanctions internationales. Lorsque la communauté internationale et l’ONU avaient boycotté l’Iran, la Russie nous a soutenus et nous nous en souviendront toujours. L’Iran restera un ami et un allié de la Russie ».
Le chef de la diplomatie iranienne a ensuite appelé les responsables iraniens et russes à donner un coup de pouce à l’industrie commune du tourisme et à favoriser les voyages des Iraniens en Russie et des Russes en Iran.